Une rentrée moins discrète que d'habitude pour Laurent Wauquiez, avec des dossiers épineux

Cette année, Laurent Wauquiez fera sa rentrée dimanche 25 août au Mont Mézenc, en tant que patron du groupe de la Droite Républicaine à l'Assemblée, avec son homologue au Sénat à ses côtés.
Article rédigé par Aurélie Herbemont
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
En août 2024, c'est en tant que président du groupe de la Droite Républicaine à l'Assemblée que Laurent Wauquiez fera sa traditionnelle ascension du Mont Mézenc (ici en 2023). (R?MY PERRIN / MAXPPP)

Ces dernières années, Laurent Wauquiez nous avait habitués à des rentrées silencieuses et en petit comité. Depuis qu'il avait été poussé vers la sortie de la présidence des LR en 2019 à cause d'élections européennes ratées, sa traditionnelle ascension du Mont Mézenc, c'était pas de son, juste des images,  avec peu d'élus autour de lui, au motif que c'était une rentrée du président d'Auvergne-Rhône-Alpes sans vocation nationale. Seuls les militants de Haute-Loire et les élus de sa région étaient conviés.

Mais il y a du changement pour l'édition 2024 puisque dimanche, c'est en tant que président du groupe de la Droite Républicaine - nouveau nom des LR à l'Assemblée - que Laurent Wauquiez va gravir le Mont Mézenc. Il a invité ses 45 collègues députés. Et c'est une première : Bruno Retailleau, son homologue au Sénat, prévoit de participer à la randonnée, histoire de donner l'image d'une droite unie dans cette période politique chaotique. Son entourage ne garantit pas à 100% que Laurent Wauquiez fera un discours, pourtant très attendu par des élus qui vont faire le déplacement, pas parce qu'il n'aurait rien à dire en cette rentrée, mais plutôt parce que la situation exigera peut-être de parler avant. Laurent Wauquiez fait en effet sa prérentrée vendredi à l'Élysée. La rencontre avec Emmanuel Macron nécessitera peut-être une expression sans attendre le Mont Mézenc.

Un pacte législatif mais pas de coalition


En tout cas, la position de Laurent Wauquiez n'a pas changé quant au futur gouvernement. Il reste sur sa ligne : un pacte législatif pour faire passer des textes à l'Assemblée oui, mais non à une coalition avec les macronistes, ni de participation à un éventuel gouvernement. Et qu'importe si le nom de Xavier Bertrand, son meilleur ennemi à droite, circule pour Matignon. "Ça n'existe pas sans accord du groupe parlementaire", persiste un de ses proches. Mais Laurent Wauquiez est sur une ligne de crête : rester indépendant, tout en ayant dealé des postes avec les macronistes pour ses troupes à l'Assemblée. Pas forcément lisible pour les électeurs, ni même pour certains dans son camp.


Et Laurent Wauquiez a d'autres chantiers en cette rentrée car Éric Ciotti est toujours officiellement patron du parti, malgré son alliance aux législatives avec le RN. À qui appartient LR ? La justice tranchera mi-octobre. Laurent Wauquiez espère encore qu'Éric Ciotti quittera de lui-même ses fonctions d'ici là. Ensuite il faudra reconstruire un parti abîmé et affaibli. Que Laurent Wauquiez en reprenne les rênes est "une possibilité", dixit sa garde rapprochée. "C'est son devoir", poussent certains à droite. Car c'est une autre ascension que Laurent Wauquiez a en tête : l'Élysée en 2027. Un sommet autrement plus escarpé que les 1 753 mètres du Mont Mézenc.

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