Entreprises : la crise de l’immobilier pèse sur le marché de l’électroménager

Le lien se fait facilement entre le marché de l'électroménager et celui de l'immobilier, qui a connu une baisse des autorisations de permis de construire (-24% sur l’ensemble de l’année 2023), et une dégringolade des transactions dans l’ancien (- 22%). Moins de transactions dans le parc immobilier, c’est d’autant moins de matériel acheté pour équiper son nouveau foyer ou remplacer les vieux appareils.

L’inflation est aussi passée par là, et puis cette baisse des ventes d’électroménager fait suite à une forte progression du marché pendant les confinements liés au Covid-19. Il y avait eu alors plus d’achats "plaisir" concernant son intérieur et les professionnels n’hésitent pas à parler de suréquipement des foyers en cette période.

Toutes familles de produits concernées

D’après une enquête menée par le cabinet d’étude de marché GFK, le secteur de l’électroménager a vu son chiffre d’affaires reculer de plus de 2%, à 9,5 milliards d’euros (enquête réalisée pour le GIFAM, le Groupement interprofessionnel des fabricants d’équipements ménagers : 51 groupes et 118 marques). En volume, nous avons acheté en 2023 au total près de 64 millions d’appareils.

Les ventes ont été contrastées entre le gros et le petit électroménager. Les ventes du gros matériel (réfrigérateurs, lave-linges et lave-vaisselle, par exemple) ont reculé de 4%. Avec un point noir particulier pour les appareils dits intégrables : les lourds équipements dont les façades forment un ensemble uni dans une cuisine. Le marché du petit matériel d’appoint, notamment d’équipements de la cuisine ou de la salle de bain, est resté étal.

Cette tendance baissière se retrouve dans les autres grands pays européens, sauf en Italie où le marché de l’électroménager progresse grâce à des aides publiques.