Immobilier : des augmentations de prix records sur tout le territoire
Pour le réseau Century 21, qui a présenté son bilan 2021, l'immobilier ne connaît pas la crise. L'an dernier, les prix et le nombre de transactions ont atteint des records... Et ce n'est pas fini.
Après avoir reculé en 2020, à cause du premier confinement, le nombre de ventes immobilières a nettement progressé : l'an dernier, il a atteint 1,2 millions de ventes. Jamais les transactions n'ont été aussi vite, dans un délai moyen de moins de trois mois. La pandémie de Covid-19 a dopé les envies de déménagement des Français. Ils ont cherché à acheter plus grand, plus confortable, avec un extérieur. À s'acheter une résidence secondaire aussi quand ils le pouvaient.
Les Français ont changé de région, se sont éloignés un peu de leur emploi grâce au télétravail. Il faut y ajouter les investisseurs qui ont plébiscité la pierre à un moment où, avec la crise, il y avait beaucoup d'incertitudes sur les autres placements !
Et ça a fait augmenter les prix. Face à cette importante demande, le prix du mètre carré n'a pas arrêté d'augmenter. Au niveau national, il faut compter en moyenne 2 300 euros pour un maison et 3 800 euros pour un appartement, soit une hausse de plus de 7% pour les maisons, 5% pour les appartements.
Aucune région n'est épargnée
Ce qui frappe les agents immobiliers, c'est que les tarifs ont augmenté partout alors qu'habituellement, il y avait toujours des territoires en retrait. Selon Century 21, en Bretagne par exemple, les prix des appartements ont gagné 21% en un an, du jamais vu. Les prix ont gagné 12% en Normandie et plus de 13% en Nouvelle-Aquitaine pour les maisons.
En Île-de-France, on note un important changement : la périphérie s'en sort mieux que Paris, avec +12 % de hausse de prix pour les maisons dans les Yvelines, presque 10% de plus dans les Hauts de Seine... Alors que dans la capitale, les tarifs ont eu tendance à fléchir de 2% en moyenne. Même si, attention, le mètre carré parisien dépasse encore les 10 300 euros et le marché des achats et des ventes est encore très dynamique.
Les plus modestes en difficulté
Les ménages les plus modestes vont avoir encore plus de mal à acheter. Pour les plus modestes, les jeunes, les primo-accédants, les précaires, le réseau d'agences Century 21, parle même de "risque d'élimination" du marché. Selon leurs estimations, ces prix vont continuer à progresser : les biens à la vente sont de plus en plus rares et le choix se réduit.
Et puis, les conditions pour obtenir un prêt se sont beaucoup durcies suite aux nouvelles réglementations bancaires. Malgré des taux d'emprunt très bas, il faut présenter de plus en plus d'apport personnel. Selon Century 21, l'an dernier, c'était plus de 32 000 euros en moyenne pour avoir un crédit de 250 000 euros.
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