Le décryptage éco. Bourse de Paris : le CAC 40 bat des records
L’indice phare de la bourse de Paris, le CAC 40, dépasse le seuil symbolique des 6 500 points. C’est du jamais vu depuis 20 ans. Le décryptage de Fanny Guinochet.
Il souffle un vent d’optimisme sur l’économie qui se retrouve sur les marchés financiers. Entre les déconfinements, la vaccination, les prix du pétrole qui montent, la consommation qui repart, les investisseurs ont confiance en l’avenir. Ils croient en la reprise. 6 500 points, pour bien se rendre compte, c’est seulement la deuxième fois de son histoire que le CAC 40 – qui réunit les 40 entreprises les plus cotées en France – est aussi haut. La dernière fois, c’était en septembre 2000. On était en pleine bulle internet.
Depuis le début de l’année, la Bourse de Paris a gagné 17%. Après la panique de l’an dernier, c’est comme si, en quelques mois, le CAC avait effacé les traces de la crise. Les plans de soutien des États et l’intervention massive des banques centrales ont soutenu l’activité. Et même si "le quoi qu’il en coûte" diminue, les investisseurs parient sur des perspectives positives. Ils misent sur les plans de relance nationaux mais aussi européens qui vont encore soutenir l’activité.
Certaines entreprises cotées ne profitent pas de cet élan. Elles ont perdu de la valeur sur les marchés financiers. C’est le cas des entreprises de l’aéronautique, secteur très fragilisé par la crise : 17% de moins pour Airbus depuis le début de la pandemie, -15% pour Safran -12% pour Thales. Ces derniers jours, toutefois, avec l’activité aérienne qui repart doucement, ces groupes ont connu une meilleure cotation.
Les marques de luxe sont gagnantes
Les marques de luxe ont bénéficié du redémarrage très rapide de l’activité en Asie, notamment en Chine : Kering, L’Oréal, Hermès et LVMH. Ces deux dernières ont progressé de 30 % cette année.LVMH est d’ailleurs devenue la société européenne la mieux cotée en Europe.
Les valeurs bancaires aussi se portent bien : cette année la Société générale a gagné 56%, la BNP 32%. Les groupes automobiles, et ceux liés aux matières premières, s’en sortent bien aussi. Reste à voir si cette envolée des marchés peut se poursuivre ou si des corrections sont à prévoir. Les analystes ne semblent pas très inquiets. Ils mettent toutefois en garde sur un risque d’inflation, c’est-à-dire de hausse des prix.
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