Paris 2024 : les agents de la fonction publique demandent des primes pour les JO

Une réunion se tient lundi avec tous les syndicats. Les fonctionnaires qui travailleront pendant la période des Jeux olympiques et paralympiques souhaitent obtenir des compensations.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les fonctionnaires qui seront qui travailleront pendant les JO demandent des compensations (photo d'illustration, le 18 janvier 2024). (ALEXIS SCIARD / MAXPPP)

Les fonctionnaires qui seront sur le pont pendant les Jeux olympiques demandent des compensations, et des primes. Une réunion doit avoir lieu lundi 5 février à la direction des affaires de la fonction publique. Tous les syndicats CGT, FO, etc vont faire valoir les contraintes qui seront les leurs pendant les Jeux olympiques. Pêle-mêle, il est possible de citer l'impossibilité de prendre des congés cet été, la surcharge de travail, ou les difficultés pour s’organiser avec les enfants puisque les jeux tombent en pleines vacances scolaires. Matignon a d’ores et déjà prévu des primes pour ceux qui seront réquisitionnés pendant l’événement, et établi un cadre.

Les primes pourront aller jusqu’à 1500 euros. Mais la semaine dernière, les policiers qui travailleront pendant les JO ont obtenu une dérogation. Ils pourront, selon les cas, toucher jusqu’à 1 900 euros. Et même jusqu'à 3000 euros, en cumulant toutes les compensations, pour un policier parisien affecté au cœur du dispositif. Cette annonce n’est pas passée inaperçue et aujourd’hui, par exemple, les douaniers disent, qu’eux aussi, seront en première ligne pour ces JO. Ils demandent le même traitement. 

Menace de grève à la RATP et à la SNCF

À la RATP aussi les négociations autour des Jeux olympiques sont tendues. La CGT-RATP, premier syndicat du transport public d’Ile de France a déposé un préavis de grève qui débute lundi soir et  court jusqu’au…. 9 septembre, soit toute la période des Jeux olympiques et des Jeux paralympique. Attention, ça ne veut pas dire qu’il y aura forcément grève mais les syndicats mettent la pression sur la direction alors qu’ils sont en pleines négociations salariales. Jean Castex, le patron de la RATP, dit qu’il ne faut pas se laisser impressionner, mais il n’empêche, pendant les jeux, près de 20 000 agents RATP sont mobilisés chaque jour pour faire rouler les métros, bus, etc. Un conflit social serait un sacré coup dur pour les jeux. 

Il y a aussi des menaces de grève à la SNCF. Les contrôleurs ont déposé un préavis entre le 15 et le 19 février, soit en plein chassé-croisé des vacances scolaires. Eux aussi mettent la pression alors qu’il y a des discussions autour des JO. Des primes sont prévues mais on ne connaît pas encore le montant, ni qui en bénéficiera. Enfin, dans le privé aussi, il y a des risques de conflits, tout simplement  parce qu’il y a des zones où on ne pourra pas circuler, et donc livrer et travailler. L’activité économique va être perturbée, et les employeurs seront tentés de mettre les équipes en télétravail. Quand cela ne sera pas possible, ce sera sûrement du chômage partiel, moins bien payé. De quoi susciter des remous. 

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