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Tout est politique. Macron aux États-Unis : "Nous pensions que cela permettrait de faire avancer sur le climat", regrette le socialiste Rachid Temal

Les invités de "Tout est politique" sont notamment revenus, mardi soir, sur la visite d'État d'Emmanuel Macron aux États-Unis et sur le manifeste "contre le nouvel antisémitisme".

Article rédigé par franceinfo, Jean-François Achilli
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
Rachid Temal, sénateur socialiste du Val-d’Oise et vice-président du groupe PS au Sénat, était l'invité de "Tout est politique" mardi 24 avril sur franceinfo.
 (FRANCEINFO)

Visite d'État aux États-Unis : "La limite de l'exercice", selon Rachid Temal (PS)

Au deuxième jour de la visite d’État d'Emmanuel Macron aux Etats-Unis, mardi 24 avril, le président français et son homologue américain Donald Trump ont notamment évoqué l'accord nucléaire iranien. C'est le sujet qui fâche. "Nous souhaitons travailler à un nouvel accord avec l'Iran", a annoncé Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse. Peu avant, le président américain avait vertement critiqué un texte "dément" et "ridicule", à propos de l'actuel accord.

franceinfo : Selon vous, Rachid Temal, sénateur socialiste du Val-d’Oise, l'accord actuel est un mauvais accord ? 

Rachid Temal : Là, on voit la limite de l'exercice. Quand le président Trump est invité en France, quelques semaines après il se retirait de l'accord de Paris sur le climat. Nous pensions que la venue du président Macron aux États-Unis permettrait de faire avancer sur le climat. Non seulement il n'y a pas d'avancée sur le climat, mais en plus on est en train de détricoter l'accord sur le nucléaire iranien. Je ne dis pas que c'est un bon accord, je dis que c'est un accord qui permettait au moins d'avancer. Là, cette décision ouvre une nouvelle période d'insécurité, d'interrogations au Moyen-Orient. Quand on sait qu'il faut lier cette crise-là à la crise syrienne, je ne crois pas que ce soit une bonne chose ce qui est annoncé ce soir par les présidents français et américain.

Tribune sur l'antisémitisme : "Je l'aurais volontiers signée", dit Sébastien Chenu (FN)

Deux jours après le manifeste "contre le nouvel antisémitisme" paru dimanche dans Le Parisien, une tribune a été publiée en réponse, mardi 24 avril. Elle est signée par une trentaine d'imams. Le texte s'indigne contre les actes antisémites et dénonce "l'idée funeste" selon laquelle le Coran appellerait au meurtre.

franceinfo : Sébastien Chenu, député du Nord et porte-parole du Front national, vous avez lu le manifeste "contre le nouvel antisémitisme" ? Vous validez cette démarche ? 

Sébastien Chenu : Je l'aurais même volontiers signé ! Dans tous les partis politiques, des gens ont dérapé sur ces sujets-là et il faut qu'ils soient sanctionnés. J'ai défilé comme d'autres, je ne sais pas si mes collègues l'ont fait, et ce n'était pas la première fois que je défilais contre l'antisémitisme. Nous avons défilé avec Marine Le Pen. Je rappelle sa phrase il y a quelques années : "Il y a des quartiers en France où il ne fait pas bon être Juif, femme, gay." Cette tribune ne dit pas autre chose. Oui, il y a dans notre pays certaines communautés radicalisées qui développent un antisémitisme, une violence et des actes antisémites. Je rappelle que 30% des actes racistes dans notre pays sont liés à l'antisémitisme alors que la population de confession juive représente moins de 1% de la population, donc il y a un vrai problème dans ce pays. Si c'est la fin du déni, tant mieux !

Les invités

Rachid Temal, sénateur socialiste du Val-d’Oise et vice-président du groupe PS au Sénat

Olga Givernet, députée La République en marche de l’Ain et conseillère régionale Auvergne-Rhône-Alpes

Sébastien Chenu, député du Nord et porte-parole du Front national

Christophe Madrolle, secrétaire général de l'Union des démocrates et des écologistes (UDE), conseiller municipal de Marseille et candidat aux élections municipales à Marseille en 2020

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