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Protections hygiéniques gratuites dans toutes les universités : "L'effet d'annonce est passé, nous attendons des choses concrètes"

Promesse de la précédente ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, l'objectif de déployer 1 500 distributeurs de protections hygiéniques dans toutes les facultés de France est encore loin d'être atteint.

Article rédigé par Noémie Bonnin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un distributeur de protections hygieniques gratuites, à Clermont-Ferrand, le 31 mars 2021. (PHOTO D'ILLUSTRATION / THIERRY LINDAUER / MAXPPP)

Dans la laverie de la résidence universitaire de Nanterre, près de Paris, un petit distributeur de protections hygiéniques est fixé au mur. Son apparition a été un soulagement pour Anca, étudiante de 21 ans : "Avant, plusieurs d'entre nous étaient dans une précarité menstruelle. Que ce soit pris en charge par la faculté, ça a fait du bien."

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Auparavant, la jeune femme consacrait une dizaine d'euros par mois à ces protections, auxquelles il faut rajouter des médicaments anti-douleurs et, de temps en temps, de la lingerie. "Quand on habite toute seule, c'est une charge financière donc nous attendions toutes ça."

Nanterre fait partie des universités qui ont investi dans une vingtaine de dispositifs de protections hygiéniques gratuites sur le campus : à la bibliothèque, la cantine, près des amphithéâtres. Ce n'est cependant pas le cas de tous les lieux d'enseignement supérieur, loin de là.

Loin des 1 500 distributeurs annoncés 

Selon l'équipe toute récente du ministère de l'Enseignement supérieur, à la rentrée dernière un peu plus de 500 distributeurs étaient installés sur les campus de France. Cette nouvelle équipe affirme que le déploiement se poursuit mais nous sommes encore bien en dessous de l'objectif des 1 500 énoncé par la précédente ministre Frédérique Vidal elle-même. "L'effet d'annonce est passé, et nous attendons des choses concrètes, dit Bleuenn Laot, chargée de mission prévention et santé au syndicat étudiant la Fage. Ça ne semble pas énorme quand on voit le nombre d'étudiantes et les lieux de formation qu'il y a en France."

"On va dire que c'est un début. Il va falloir faire beaucoup plus si on veut couvrir l'ensemble du territoire." 

Bleuenn Laot, chargée de mission au syndicat étudiant la Fage

à franceinfo

Dans l'attente des enveloppes de l'État, plusieurs universités ont financé elles-mêmes ces distributeurs gratuits. Leur accès est très inégal sur le territoire. La plupart sont installés dans les grandes facs et il est beaucoup plus rare d'en trouver dans les sites délocalisés, ou dans les instituts de formation et écoles isolés des campus. 

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