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"Convoi de la liberté" au Canada : la police reprend progressivement le contrôle du centre d'Ottawa

Les policiers de la capitale fédérale ont déclaré avoir utilisé un "irritant chimique" à l'encontre des manifestants, qui protestent depuis plus de trois semaines contre les mesures sanitaires. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des policiers arrêtent un manifestant à Ottawa, au Canada, le 18 février 2022. (ANDREJ IVANOV / AFP)

Vers la fin du blocage ? Des "progrès significatifs" ont été atteints dans l'évacuation du centre d'Ottawa (Canada), paralysé depuis plusieurs semaines par des camionneurs opposés aux mesures sanitaires, a annoncé la police, qui travaillait encore à déloger un noyau dur de manifestants, samedi 19 février. 

Aspergeant les protestataires de spray au poivre, détruisant les vitres des véhicules dans lesquels certains s'étaient retranchés, les autorités ont repris dans l'après-midi l'axe majeur devant le Parlement canadien, où des centaines de camions stationnaient depuis 23 jours.

Au moins 170 personnes ont été arrêtées vendredi et samedi, une cinquantaine de véhicules remorqués et des armes saisies, a précisé la police. Les forces de l'ordre ont également détruit les tentes, cabanes, stands de nourriture et autres structures érigées par les manifestants.

"Nous vous avons dit de partir"

L'ambiance était particulièrement tendue samedi. "Les manifestants continuent d'être agressifs et de s'en prendre aux officiers", ont tweeté les autorités. "Ils refusent d'obtempérer aux ordres de se déplacer", ont-elles assuré, précisant avoir utilisé un "irritant chimique" à leur encontre. La police a fait face à des jets de fumigènes et à une chaîne humaine.

"Nous vous avons dit de partir. Nous vous avons donné le temps de partir. Nous avons été lents et méthodiques, mais vous vous êtes montrés agressifs envers les agents et les chevaux", ont également tweeté les autorités de la ville. 

Minimisé au départ par les autorités, ce mouvement dit "Convoi de la liberté", initié fin janvier, est parti de camionneurs protestant contre l'obligation d'être vaccinés pour passer la frontière entre le Canada et les Etats-Unis. Les revendications se sont ensuite étendues à un refus de l'ensemble des mesures sanitaires et, pour de nombreux manifestants, à un rejet du gouvernement de Justin Trudeau.

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