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Mon info. Une association des Pyrénées-Orientales fabrique des masques en tissu pour les mairies et des commerçants

Chaque jour, un tour d’horizon des initiatives, de la solidarité qui s’organise en France, en pleine épidémie de coronavirus, avec nos confrères de France Bleu.

Article rédigé par franceinfo, Xavier Monferran
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Fabrication d'un masque en tissu artisanal à la maison pour lutter contre la propagation du coronavirus. Photo d'illustration. (STÉPHANIE BERLU / FRANCE-INFO)

C’est une date. Mais pour beaucoup, c’est un espoir. Le 11 mai. Date annoncée du déconfinement, en France. Le début de l’après. La course contre la montre a commencé. Partout, dans les régions, les départements, les villes et villages, la solidarité se met place pour fournir gratuitement les précieux masques, en tissu, qui doivent nous permettre, à tous, le 11 mai prochain, de reprendre un semblant de vie normale. Des initiatives comme à Bourg-Madame, petit village des Pyrénées-Orientales où une association s’est mise à fabriquer des masques en tissu, pour des mairies et des magasins du coin. Mado en est la présidente, elle répond à France Bleu Roussillon : "Il y a un élan de solidarité autour de notre démarche avec l'imprimeur qui nous fournit du lin tissé. Une école de Font-Romeu qui nous fournit 500 élastiques. Des gens qu'on ne connaissait pas automatiquement et qui se sont proposés spontanément. Ça fait chaud au coeur, sans cet apport, on ne pourrait pas continuer."

 

À Saint-Doulchard, dans le Cher, la production de masques chirurgicaux cette fois est carrément industrielle. L’usine Michelin, qui était presque à l’arrêt depuis le début du confinement, relance les machines, pour fournir des masques par centaines. Il y en a 800 par jour pour les salariés de l’entreprise, mais aussi pour les soignants, bien sûr. Emmanuel est ouvrier tresseur chez Michelin, et il est fier de pouvoir apporter sa pierre à l’édifice. Comme il le dit à France Bleu Berry : "Personne ne sait faire de la couture. Du coup on a appris sur le tas. Quand on voit le manque de masques qu'il y a actuellement. Ça me semblait indispensable de participer à l'aventure déjà pour nous et l'entreprise parce qu'il faut nous protéger et aussi pour tous les personnels de santé et ceux qui en ont besoin qui sont impactés par cette crise."

La solidarité s’organise aussi autour des élèves

Bloqués chez eux. Pas facile de suivre les cours sur internet, de faire les devoirs. Dans le Vaucluse, une association lance un numéro vert (0 800948 813). Dès lundi 20 avril, pour lutter contre le décrochage scolaire et pour répondre aux enfants, et aux parents, un peu perdus en cette période de confinement. Voilà la mission d’Egal Accès, basée à Pernes-les-Fontaines, entre Avignon et Carpentras. Benoit Gros est l’un des membres et est interrogé par France Bleu Vaucluse : "Un collégien de 4e qui appelle parce qu'il a besoin d'un renseignement parce qu'il est completement perdu en physique chimie, on saura l'orienter. Idem pour un écolier de CM1 qui a des problèmes d'orthographe, on saura l'orienter."

L’initiative de cette association du Vaucluse pourrait en inspirer d’autres car selon le ministère de l’Éduction nationale, ils sont entre 5 et 8% à être sortis des radars du système scolaire.

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