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"Convoi de la liberté" en France : des leaders très proches des "gilets jaunes", aux revendications communes

Après le Canada, la France ? Un "convoi de la liberté" est parti de Nice ce mercredi . Les premiers véhicules vont en rejoindre d'autres, venus de toute la France. L'objectif : atteindre Paris vendredi soir puis Bruxelles lundi . Les revendications ne se limitent pas à l'aspect sanitaire et visent plus largement la politique du gouvernement.

Article rédigé par Thomas Pontillon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Un conducteur qui affiche son soutien au "convoi de la liberté" au départ de Bayonne. (GAIZKA IROZ / AFP)

Les opposants français aux mesures sanitaires tentent d'importer le mouvement venu du Canada, où les routiers manifestent contre la vaccination obligatoire pour passer la frontière américaine. Mais le point de départ du "convoi de la liberté" français est quelque peu différent de son homologue canadien parce que les routiers en France devraient beaucoup moins se mobiliser. 

D'abord, parce que contrairement au Canada,  ils sont rarement propriétaires de leur camion, mais aussi parce qu'ils sont aussi moins touchés par les mesures sanitaires que ceux de l'autre côté de l'Atlantique. Par exemple, les routiers français peuvent manger dans les relais sans présenter leur pass vaccinal.

>> Au coeur d'un "convoi de la liberté" français : "On ne bloquera rien, ni personne", assure un coordinateur à Nice

Les revendications du mouvement français concernent en partie la dimension sanitaire. Les manifestants veulent "récupérer leur liberté", et appellent sur leurs tracts à "stopper le sacrifice des enfants" en évoquant la vaccination. Néanmoins, comme au Canada, elles ne se limitent pas au Covid et brassent des thématiques plus larges. Ils réclament pèle-mêle un accès au soins, à l'éducation, à la culture, et demandent aussi plus de référendums. Certains slogans évoquent aussi le prix de l'essence et de l'énergie.

Une proximité avec le mouvement des "gilets jaunes"

Tout comme les "gilets jaunes", le mouvement trouve un écho important sur les réseaux sociaux. L'un des groupes Facebook du convoi de la liberté compte près de 300 000 abonnés, des milliers de messages sont aussi échangés via des messageries comme Telegram. Plusieurs itinéraires pour rejoindre le convoi sur la route à travers la France sont partagés. Cependant, une forte mobilisation numérique ne veut pas forcement dire qu'il y a aura une forte mobilisation dans la rue et sur les routes.

Dans l'une de ses dernières vidéos, Rémi Monde, l'une des figures du "convoi de la liberté" appelle "tous les gilets jaunes de France" à venir grossir les rangs de ce mouvement.

"On va manifester contre le pass, contre les taxes sur l'énergie. On en a marre, on est en train de tous crever littéralement. Donc il faut se donner une chance et il faut vraiment inonder les réseaux. inondez-les ! Partagez le #LeConvoiFrançais partout !"

Rémi Monde, figure du mouvement

dans une vidéo sur les réseaux sociaux

Des leaders engagés contre les mesures sanitaires

Plusieurs figures se détachent du "convoi de la liberté". Parmi elles, Rémi Monde qui est très actif depuis plusieurs mois sur les réseaux sociaux pour protester contre le pass sanitaire, il a d'ailleurs publié pas mal de vidéos sur ce sujet. Dans le passé, Rémi Monde s'était déjà investi avec "Nuit Debout" en 2016, mais aussi avec les "gilets jaunes".

Deux autres personnalités ont aussi émergé, deux femmes : Maria, une infirmière,  et Marisa. Elles se revendiquent toutes les deux porte-paroles de "Convoy France". Elles partagent aussi pas mal de désinformations concernant les mesures sanitaires et sont régulièrement relayées par des groupes proches des "gilets jaunes".

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