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Port du masque, essai Discovery, confinement... : le "8h30 franceinfo" du Pr Anne-Claude Crémieux

"Tout relâchement des mesures barrières de distanciation sociale met en danger toute la population", a notamment prévenu sur franceinfo mardi le Pr Anne-Claude Crémieux, infectiologue à l'hôpital Saint-Louis, à Paris.

Article rédigé par franceinfo
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Un quai de métro, gare de Lyon, ligne 14, à Paris. (LP/OLIVIER LEJEUNE / MAXPPP)

Invitée de franceinfo mercredi 13 mai, l’infectiologue Anne-Claude Crémieux a souligné l’importance de la réactivité des brigades chargées d’identifier les personnes infectées par le coronavirus pour éviter un reconfinement et une seconde vague de l’épidémie, voire le "scénario catastrophe" du reconfinement de tout le pays. "Si on n'est pas capables de contrôler la chaîne de contamination, on peut être amenés à reconfiner", prévient l’infectiologue de l’hôpital Saint-Louis (Paris).

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Si la France veut éviter une seconde vague, cela passe "essentiellement" par le respect des mesures barrières. "On voit bien que, au fond, ces nouveaux clusters sont souvent issus de rassemblements, parfois petits", note Anne-Claude Crémieux. Mais le facteur prépondérant, ce sera la "réactivité" des équipes chargées de "casser les chaînes de contamination" qui risquent de réapparaître localement.

Il aurait fallu rendre obligatoire le port du masque

L’infectiologue aurait "préféré que le port du masque soit obligatoire" dans la rue. Dans la vie de tous les jours, la médecin de l’hôpital Saint-Louis à Paris confie d'ailleurs qu’elle porte un masque de façon permanente et qu'elle observe une distanciation physique plus importante que celle conseillée en France : "Je mets un masque, et [je reste à] deux mètres", résume-t-elle. 

Interrogée sur le sujet de l'essai Discovery, le Pr Crémieux estime qu'"il y a pas mal d'études concurrentes et chacun va recruter dans une étude qu'il a imaginée" pour trouver un traitement au coronavirus. D'après elle, cela explique en partie les difficultés du vaste essai clinique menée à l'échelle européenne et coordonné par l'Inserm. Il doit tester l'efficacité de quatre antiviraux contre le nouveau coronavirus mais il tarde à donner des résultats solides et satisfaisants.

L'infectiologue pense que les difficultés de Discovery sont aussi dues au fait que "cette étude est assez lourde pour les inclusions" de nouveaux patients atteints du Covid.  Par conséquent, "d'autres pays ont choisi d'inclure [des patients] dans d'autres études". Anne-Claude Crémieux note également qu'"il y a très peu de molécules à tester".

Faut-il remettre ou pas son enfant à l’école ?

Elle dit par ailleurs comprendre les parents qui ne veulent pas remettre leurs enfants à l’école et a rappelé qu’il il y avait "une réelle incertitude scientifique sur le rôle des enfants", notamment sur leur faculté à transmettre ou non le virus. Une incertitude qui devrait pouvoir être levée "assez rapidement, dans les semaines qui viennent, puisque il y a pas mal d'études qui sont en cours". Le risque de voir son enfant ramener le virus à la maison est donc difficile à estimer. Ce qui pose également, selon Anne-Claude Crémieux, le problème des "interactions entre les enseignants et les enfants".

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