Covid-19 : la Haute Autorité de santé recommande la reprise de la vaccination avec les doses d'AstraZeneca uniquement pour les personnes de 55 ans et plus

Nouvel avis du régulateur français à propos du vaccin d'AstraZeneca. Après une courte suspension, la Haute Autorité de santé a recommandé, vendredi 19 mars à la mi-journée, la reprise de la vaccination contre le Covid-19 avec les doses du laboratoire suédo-britannique, à condition que les patients vaccinés soient âgés au moins de 55 ans.

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Cette restriction a été décidée car les graves – et rares – troubles de la coagulation qui avaient motivé la suspension de ce vaccin dans plusieurs pays européens ont uniquement été observés chez des personnes de moins de 55 ans, a précisé la HAS. Il y a eu trois cas en France, a-t-elle ajouté.

Un avis légèrement différent de celui de l'EMA

Ce vaccin était jusqu'ici recommandé en France pour les personnes âgées de 50 ans et plus. L'Agence européenne des médicaments (EMA) a jugé jeudi le vaccin du laboratoire anglo-suédois "sûr et efficace", mais "estime que la possibilité de lien entre le vaccin et des cas de coagulation intravasculaire disséminée (trouble de la coagulation) et de thrombose veineuse cérébrale (formation de caillots dans des veines du cerveau, NDLR) ne peut être écarté à ce jour", a souligné la HAS.

Ces pathologies sont "très rares", mais "graves", et n'ont "rien à voir" avec les thromboses habituelles telles que la phlébite, a expliqué la professeur Dominique Le Guludec, présidente de l'autorité sanitaire française, lors d'une conférence de presse.

Pour les moins de 55 ans... d'autres doses

A la date du 16 mars, 25 cas ont été recensés en Europe, entraînant neuf décès, chez des moins de 55 ans "dont une majorité de femmes". En France, un cas de coagulation intravasculaire disséminée a été observé chez une femme de 26 ans, et deux cas de "thrombopénies associées" – déficit de plaquettes sanguines – chez un homme de 51 ans et une femme de 24 ans. Le tout sur 1,4 million de doses administrées, selon la HAS.

Dans l'attente de "données complémentaires", les moins de 55 ans devront se faire vacciner avec d'autres produits, ceux à ARN messager, recommande-t-elle.