Vidéo de Vincent Lambert : le CSA met en garde BFMTV, LCI, TF1 et M6
"La diffusion de ces images de Vincent Lambert sans consentement préalable et sans floutage constitue une atteinte à l'intimité de sa vie privée et à son image", selon le CSA.
Le CSA a mis en garde, jeudi 18 juin, BFMTV, LCI, M6 et TF1, après la diffusion, la semaine dernière, par ces quatre chaînes, d'images de Vincent Lambert dans sa chambre d'hôpital. "La diffusion de ces images de Vincent Lambert sans consentement préalable et sans floutage constitu(e) une atteinte à l'intimité de sa vie privée et à son image", fait valoir le Conseil supérieur de l'audiovisuel sur son site.
Le CSA a également adressé un "courrier" à Canal+, à France 2, à France 3 et à i-Télé, qui avaient flouté le visage de Vincent Lambert, "en leur rappelant que la diffusion de telles images sans consentement préalable était de nature à porter atteinte à l'intimité de la vie privée". Le gendarme de l'audiovisuel avait été saisi, le 10 juin, après la diffusion à la télévision d'extraits de cette vidéo mise en ligne par un "comité de soutien" au patient tétraplégique.
Des mises en garde essentiellement symboliques
Dans cette vidéo, censée démontrer qu'il réagit à des stimulations de son entourage, Vincent Lambert apparaît sur son lit d'hôpital les yeux mi-clos quand une main plaque à son oreille un téléphone portable qui diffuse la voix de sa mère, Viviane Lambert. Un autre plan serré montre son demi-frère David en train de lui parler, penché à quelques centimètres de son visage, alors que le patient cligne des yeux et le suit du regard.
"Cette vidéo piétine sa dignité et son droit à l'image, c'est de la manipulation intellectuelle en jouant sur l'émotion", avait alors réagi Eric Kariger, l'ancien médecin de Vincent Lambert.
La mise en garde est le premier niveau d'avertissement du CSA avant la mise en demeure. En cas de récidive, après une mise en demeure, le CSA peut décider, dans de très rares cas, de sanctions, comme la suppression d'une tranche de publicité, la lecture d'un communiqué d'excuses lors d'un journal télévisé ou une amende qui peut aller jusqu'à 3% du chiffre d'affaires.
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