: Vidéo Projet de loi immigration : "Il n'y a pas" de négociations entre Les Républicains et le gouvernement, selon Olivier Marleix
"Il n'y a pas" de négociations entre la droite et le gouvernement sur le projet de loi immigration, selon le président du groupe Les Républicains (LR) à l'Assemblée nationale, Olivier Marleix. "Le gouvernement n'est pas revenu vers nous, il semble manquer de volonté sur le sujet", estime-t-il mardi 27 juin sur franceinfo.
"Je crois qu'ils ne savent pas trop où ils vont" affirme-t-il encore. Pourtant, le temps presse, pour l'exécutif : Élisabeth Borne présentera ou fera le point sur plusieurs réformes, dont celle sur l'immigration, "dans les 15 premiers jours de juillet", a annoncé lundi Emmanuel Macron dans un entretien au quotidien La Provence.
Le 49.3 reste "une ligne rouge"
Olivier Marleix répète sa mise en garde sur un éventuel 49.3 pour faire adopter ce projet de loi. C'est une "ligne rouge", pour lui. "Les Français ne supporteraient pas, je pense, un laisser-aller supplémentaire, ne supporteraient pas qu'on fasse semblant", estime le député d'Eure-et-Loir. LR refuse, par exemple, la création d'un titre de séjour pour les travailleurs sans-papiers dans les métiers en tension. Si "les modalités se discutent", cela reste "un objectif" pour la Première ministre.
Le chef de file des députés LR défend les deux propositions de loi sur l'immigration élaborées par son parti. L'une prévoit d'inscrire dans la Constitution la possibilité de déroger aux traités et au droit européen en la matière. De quoi scandaliser Dominique de Villepin, pour qui la droite chasse désormais sur les terres du Rassemblement national. "Une erreur stratégique" et une "dérive dangereuse", a jugé l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac mercredi sur France Inter.
"J'ai du respect pour Dominique de Villepin, je ne peux pas non plus le laisser dire ça", répond Olivier Marleix. "Je pense qu'il faut que Dominique de Villepin réalise que les temps ont changé, qu'aujourd'hui les Français ont très majoritairement envie de dire stop à un certain nombre de dérives, ont envie d'un tournant, je crois, sans doute assez radical sur cette reprise en main de notre destin", assure-t-il. Pour lui, "aujourd'hui notre pays n'est plus capable d'intégrer" et "il serait temps que Dominique de Villepin s'en rende compte".
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