Amedy Coulibaly contrôlé par hasard par la police avant les attentats
L'épisode pourrait laisser aux forces de l'ordre un lourd sentiment de frustration. Selon l’hebdomadaire satirique, Amedy Coulibaly aurait été contrôlé par hasard le 30 décembre à Paris, à bord d'une voiture louée, seulement quelques jours avant de tuer une policière le 8 janvier à Montrouge et quatre juifs le lendemain dans la prise d'otage de l'épicer casher à Vincennes.
Un suspect fiché "dangereux"
Deux motards de la préfecture de police auraient ainsi consulté le fichier des personnes recherchées et vu la mention "PJ02" sur sa fiche. Soit, selon le Canard , une injonction aux agents de "s'empresser d'obtenir un maximum de renseignements sans attirer l'attention du suspect, considéré comme dangereux et appartenant à la 'mouvance islamiste '".
"Aucune surveillance, pas de filature"
Ils auraient informé leur hiérarchie et les services antiterroristes, sans que personne ne réagisse. Le plan Vigipirate n'a pas encore été relevé au niveau "attentat" mais est à cette date déjà renforcé... "Aucune surveillance, pas de filature ", écrit ainsi le palmipède, en publiant dans ses pages un fac similé avec des extraits du rapport d'un des motards. Quelques heures plus tard, Amedy Coulibaly prendra la route de l'Espagne avec sa compagne Hayat Boumeddiene, qu'il dépose à l'aéroport de Madrid avec trois autres proches.
Pas de faute des motards
Les autorités turques confirment ensuite l'arrivée à Istanbul de la jeune femme, précisant qu'elle était ensuite entrée en Syrie le 8 janvier. Selon le Canard enchaîné , les motards de la préfecture de police n'ont commis aucune faute puisque la consigne était de ne pas interpeller ce membre de la mouvance islamiste.
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