Cet article date de plus de trois ans.

Pour les participants de la Marche des fiertés à Paris, c'est toujours "compliqué de vivre son homosexualité"

Des milliers de manifestants sont partis pour la première fois de l'histoire de la Gay Pride d'une ville de banlieue, Pantin, en Seine-Saint-Denis, avant de rejoindre la place de la République, à Paris. Dans le cortège, des personnes LGBTQI+ pour qui il est difficile de vivre ouvertement son orientation sexuelle. 

Article rédigé par Maureen Suignard, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi 26 juin entre Pantin, et la place de la République, à Paris, lors de la marche des fiertés. Ils demandent notamment l'ouverture de la PMA aux personnes transgenres. (DELPHINE GOLDSZTEJN / MAXPPP)

Le drapeau arc-en-ciel était partout samedi 26 juin dans les rues de Pantin. En 2021, pour la première fois, la Marche des fiertés s'est élancée de l'autre côté du périphérique, pour rejoindre la place de la République, à Paris.

Dans le cortège, parmi les milliers de manifestants, Manon, 19 ans, drapeau arc-en-ciel sur les épaules, et les yeux maquillés des mêmes couleurs, participe à sa première marche des fiertés. "C'est trop cool ! Tout le monde est de bonne humeur", s'enthousiasme celle qui est venue de Reims pour l'occasion,"pour défendre les valeurs de la communauté LGBT. On est là pour la même cause, on se bat tous ensemble, on est tous unis. C'est incroyable !"

"Ma famille ne sait pas que je suis là"

Cette marche est un moment où elle peut assumer, vivre ouvertement son homosexualité. "Je trouve cela très compliqué, vis-à-vis du regard des gens, celui de nos familles aussi", regrette-t-elle. "La mienne ne sait pas que je suis là ! Pour les grands-parents, c'est encore compliqué à comprendre pour eux. Et du coup, c'est sympa de se retrouver ici avec des gens qui nous comprennent. Pouvoir être libre et sentir qui on est."

Les participants à la Gay Pride sont de retour dans la rue, après une année sans marche en 2020 à cause de la crise sanitaire. Ils sont de retour avec des revendications, telles que l'interdiction des thérapies de conversion, et la procréation médicalement assistée accessible à tous."La PMA a été refusée aux personnes transgenres mais acceptée pour les lesbiennes et les femmes seules", fait remarquer Irène, 17 ans. Le Sénat a rejeté jeudi 24 juin le projet de loi de bioéthique, ouvrant la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules. Mais l'Assemblée nationale pourra l'adopter définitivement mardi 29 juin. Elle a déjà rétabli et voté cette mesure en nouvelle lecture, le 9 juin, après un premier rejet des sénateurs. Les organisateurs de la marche des fiertés, l'Inter-LGBT, demandent aussi l'amélioration des conditions des personnes transgenres.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.