Loi "anti-casseurs" : "Je partage les doutes d'Eric Dupond-Moretti", réagit l'avocat Arié Alimi
Alors que le gouvernement dit réfléchir à une loi "anti-casseurs" après les violences du 1er-Mai, "je partage les doutes d'Eric Dupond-Moretti", réagit mercredi 3 mai sur franceinfo l'avocat Arié Alimi, également membre de la Ligue des droits de l'homme.
Invité mercredi sur franceinfo, le ministre de la Justice est resté prudent sur la relance d'une telle loi : "Je ne sais pas s'il est opportun d'agir dans l'émotion, il faut agir dans la réflexion", a notamment dit Eric Dupond-Moretti. "J'entends le discours de mon ancien confrère et j'entends pour une foi les paroles d'un avocat", insiste Arié Alimi, "à savoir des doutes sur l'opportunité d'une telle loi".
"Pas la bonne réponse"
"Je doute que l'on puisse réagir systématiquement à un fait divers ou à un moment d'émotion avec une inflation législative toujours plus répressive", explique Arié Alimi. "Ça n'est pas la bonne réponse, estime l'avocat, parce qu'il y a déjà un code pénal particulièrement volumineux, que les policiers ne savent plus quelle infraction choisir quand ils doivent interpeller des gens dans les manifestations".
"À force de surenchérir en matière sécuritaire (...) on érode la démocratie. Donc je partage les doutes d'Eric Dupond-Moretti."
Arié Alimi, avocat à la Ligue des droits de l'hommeà franceinfo
Sur les réactions politiques après ces manifestations, "j'aurais aimé une parole publique, celle d'Elisabeth Borne, celle d'Eric Dupond-Moretti sur les violences qui atteignent les manifestants", dit Arié Alimi. La seule réponse, selon l'avocat "c'est une désescalade qui doit venir du politique dans le cadre de cette réforme des retraites".
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