Pauvreté en France : "Nous sommes inquiets parce que nous ne sentons pas une véritable volonté de faire changer les choses", réagit ATD Quart Monde

"On ne va quand même pas laisser sur le bord de la route plus de neuf millions de personnes. Ce n'est pas possible", fustige Marie Aleth-Grard, la présidente de l'association de lutte contre la précarité, jeudi sur franceinfo.
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Les affaires d'un sans-abri près de la Seine, le 15 février 2024 à Paris. (MIGUEL MEDINA / AFP)

"Nous sommes inquiets parce que nous ne sentons pas une véritable volonté de faire changer les choses", déplore jeudi 11 juillet sur franceinfo Marie Aleth-Grard, présidente de ATD Quart Monde, association de lutte contre la précarité

Le taux de pauvreté s'est élevé à 14,4% de la population en 2022 en France métropolitaine, un niveau quasi stable par rapport à 2021, selon l'indicateur annuel de l'Insee publié jeudi. En 2022, 9,1 millions de personnes se trouvaient en situation de pauvreté monétaire, c'est-à-dire qu'elles disposaient de revenus mensuels inférieurs au seuil de pauvreté, fixé à 60% du revenu médian, soit 1 216 euros pour une personne seule, selon l'Institut national de la statistique.  

Marie Aleth-Grard estime que "ça fait un moment qu'on est en absence de mesures prises". Elle rappelle que l'association n'a eu "qu'une rencontre avec la ministre des Solidarités depuis plus d'un an". "Même pas le Premier ministre", regrette-t-elle. "Donc oui nous sommes inquiets". 

Un appel à augmenter les minima sociaux

Ce qui inquiète surtout la présidente, c'est que l'association qu'elle représente ne sent pas "une véritable volonté de faire changer les choses, de faire changer la vie de plus de neuf millions de personnes dans notre pays". "On ne va quand même pas laisser sur le bord de la route plus de neuf millions de personnes. Ce n'est pas possible", s'agace-t-elle. 

"Il y a beau y avoir des plans, poursuit-elle, des stratégies de lutte contre la pauvreté, ça ne baisse pas depuis sept ans. Ça ne bouge pas, ça ne diminue pas."

Marie Aleth-Grard, présidente de ATD Quart Monde

sur franceinfo

Pour remédier à cette situation, Marie Aleth-Grard attend "des mesures structurelles qui changent vraiment la vie des gens". Dans le détail, elle souhaite "une hausse des minima sociaux qui permettent de vivre dignement et non d'être en état de survie à longueur de temps, de l'emploi décent et durable et un logement".

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