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Démission de l'archevêque de Paris : "L'Église va perdre beaucoup de bons serviteurs", regrette un ancien prêtre aujourd'hui marié

Michel Aupetit a été poussé à la démission après les révélations du "Point" sur une relation "ambiguë" entretenue avec une femme.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Monseigneur Aupetit n'est plus l'archevêque de Paris. Le pape a accepté jeudi 2 décembre 2021 sa démission. (JULIEN DE ROSA / EPA)

"C'est un séisme, l'Église va perdre un certain nombre de serviteurs", a regretté  vendredi 3 décembre sur franceinfo l'ancien prêtre Bernard Chalmel, après l'acceptation par le pape de la démission de l'archevêque de Paris Michel Aupetit, suite aux révélations de l'hebdomadaire Le Point sur une possible relation "ambiguë" entretenue avec une femme, en 2012.

Bernard Chalmel a lui-même quitté son église en 2005, après avoir avoué qu'il entretenait une relation avec une paroissienne. Ils sont mariés depuis quinze ans. "J'ai vécu comme un paria, caché, de manière clandestine", raconte-t-il. Avec son association, Plein jour, il accompagne aujourd'hui "les compagnes clandestines de prêtres, qui souffrent", très nombreuses, selon lui, puisque près de la moitié des prêtres aurait eu au moins une liaison avec d'autres adultes, relayant ainsi les études de la théologienne Anne Soupa.

"Une chape de plomb sur la morale sexuelle dans l'Église"

Il y a "une véritable chape de plomb sur la morale sexuelle dans l'Église, une omerta", "l'institution prime d'abord, avant les personnes", dénonce Bernard Chalmel. L'ancien homme d'Église raconte que, quand il a quitté le sacerdoce, sa hiérarchie lui a demandé de ne pas ébruiter les raisons de son départ.

Bernard Chalmel rappelle que le célibat n'a pas toujours existé dans l'Église catholique. Il a ainsi "été imposé au XIIe siècle, pour des raisons financières, politiques, morales. Et aujourd'hui, le célibat n'est plus crédible, défendable dans le monde sécularisé dans lequel on vit."

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