Patrimoine immobilier du diocèse de Paris : François Devaux, de La parole libérée, fait part de sa "colère" et de son "écœurement"
La cellule investigation de Radio France révèle vendredi que le diocèse de Paris détient un patrimoine immobilier d’une valeur de 700 millions d’euros sans que ces derniers apparaissent dans ses comptes.
Après les révélations de la cellule investigation de Radio France vendredi 26 novembre sur les 700 millions d'euros, au bas mot, de patrimoine immobilier du diocèse de Paris, François Devaux, co-fondateur de l’association La parole libérée (aujourd’hui dissoute) ne cache pas son indignation. "J’atteins un niveau de colère et d’écœurement immense sur cette institution. Je me souviens encore de Monseigneur de Moulins-Beaufort [le président de la conférence des évêques de France] qui nous a dit, quelques heures après la sortie du rapport de la commission de Jean-Marc Sauvé, qu’il n’y a pas de lingots d’or cachés dans les caves de l’Eglise et que ça justifiait que les catholiques financent l’indemnisation des victimes. Quand je découvre l’ampleur de ce patrimoine, je me dis qu’il faut tout vérifier sur cette institution, puisqu’elle ne cesse de faire mensonge sur mensonge."
"Les catholiques ont le droit de connaître le patrimoine de l’Eglise. On connaît le niveau d’exigence et de transparence demandé aux entreprises, aux fondations, aux institutions. L’Eglise ne peut pas y échapper. Ça invite à engager un audit qui doit être imposé à l’église catholique et fait par une instance indépendante de l’église catholique", poursuit François Devaux.
Contacté par la cellule investigation, un fidèle se dit lui aussi "écœuré que les évêques (nous) aient caché ces trésors, et qu’ils aient osé envisager de faire appel à leurs dons pour financer les indemnisations des victimes." "C'est honteux", abonde un autre. Un catholique pratiquant se souvient avec amertume des propos de Mgr de Moulins-Beaufort, qui avait assuré que les évêques allaient "s'appauvrir" après leur engagement à vendre des biens : "Ils nous ont menti sur toute la ligne. C'est indigne. Ils ne respectent aucun principe de moralité."
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