Pédocriminalité dans l'Eglise : "Je comprends l'impatience des victimes" pour être indemnisées, assure Jean-Marc Sauvé
Une quarantaine de victimes seulement ont pour l'instant touché une réparation, sur les quelque 1 500 demandes qui ont été déposées après le rapport de la Ciase.
"Je comprends l'impatience des victimes" quant à leur indemnisation, a déclaré vendredi 30 septembre sur franceinfo Jean-Marc Sauvé, président de la commission sur la pédocriminalité dans l'Église (Ciase), près d'un an après la publication de son rapport sur l'ampleur de la pédocriminalité dans l'Église catholique. Selon les informations révélées ce vendredi par franceinfo, une quarantaine de victimes seulement ont pour l'instant touché une réparation financière, sur les 1 500 demandes.
La commission que préside Jean-Marc Sauvé n'est pas responsable de l'indemnisation de ces victimes, au contraire de l'Inirr (Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation) et de la CRR (Commission Reconnaissance et Réparation). "Les deux instances ont déjà fait un travail considérable", estime le président de la Ciase. "Je crois en leur sincérité et leur volonté d'avancer. J'ai totalement confiance en leur capacité à monter en puissance et à faire des recrutements", ajoute-t-il.
"Je pense que dans les semaines et les mois qui viennent, une partie de ce retard pourra être résorbé", a poursuivi Jean-Marc Sauvé.
"Il faut s'armer de patience car devant des tribunaux civils, jamais les choses iraient plus vite."
Jean-Marc Sauvé, président de la Ciasesur franceinfo
Le rapport Sauvé avait estimé début octobre 2021 à 216 000 le nombre de personnes de plus de 18 ans ayant fait l'objet de violences ou d'agressions sexuelles pendant leur minorité de la part de clercs ou de religieux catholiques en France de 1950 à 2020.
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