Cet article date de plus de deux ans.

Rapport Sauvé : "Qu'au moins nous soyons à hauteur de ces vies détruites", appelle la Conférence des religieux et religieuses de France

L'Assemblée plénière de la Conférence des évêques de France débute mardi à Lourdes et doit examiner le rapport Sauvé sur les violences sexuelles dans l'Eglise.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Illustration de mains de curé sur une bible. (VANESSA MEYER / MAXPPP)

"Nous ne serons jamais à la hauteur des conséquences des crimes qui ont été commis, mais qu'au moins, nous soyons enfin à hauteur de femmes et d'hommes, de ces vies détruites", a appelé lundi 1er novembre sur franceinfo Véronique Margron, théologienne présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref). La Corref est commanditaire, avec l'épiscopat français, du rapport de Jean-Marc Sauvé sur les violences sexuelles dans l'Eglise. Ce rapport doit être examiné par l'Assemblée plénière de la Conférence des évêques de France qui débute mardi 2 novembre à Lourdes.

>> Violences sexuelles dans l'Église : 200 nouveaux témoignages adressés à la Commission Sauvé depuis la parution du rapport

Véronique Margron attend que l'épiscopat soit à la hauteur "de toutes ces vies abimées", et notamment de "ces femmes et ces hommes qui se sont suicidés à la suite des abus qu'ils ont subis". Elle souhaite également que soit mis en route "ce tiers de justice que les victimes, mais aussi la société et l'ensemble de l'Eglise des fidèles, attendent avec raison".

"Il nous faut enfin faire justice aux victimes"

Pour résoudre le problème de l'indemnisation des victimes, la présidente de la Corref estime que "la seule façon" est de "se dire que nous devons le faire. Il nous faut enfin faire justice aux victimes qui, pour beaucoup d'entre elles, attendent depuis des décennies". Elle souligne que "ces violences ont pu entraîner des traumatismes qui durent toute la vie".

À travers les indemnisations, il s'agit "de tenter de réparer ce qui n'est pas réparable d'une vie", poursuit Véronique Margron. "Personne de nous ne pourra rendre ni l'innocence, ni l'enfance à quiconque, ajoute-t-elle. Mais ceci nous oblige plus encore à tenter de réparer ce qui peut l'être et ceci doit pouvoir se faire de façon, autant que possible, individualisée."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.