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Sans-abri déplacés de Paris vers les régions : la Fondation Abbé Pierre déplore un manque de "transparence" et "une forme de précipitation"

A l'approche des Jeux olympiques, le gouvernement veut inciter des milliers de sans-abri à quitter la région parisienne pour la province. Un dispositif qui suscite inquiétudes et interrogations dans les milieux associatifs.
Article rédigé par franceinfo
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La tente d'une personne sans-abri, à Paris, le 30 septembre 2022.  (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"Ça ne part pas très bien", lance ce mercredi sur franceinfo Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation Abbé Pierre. Depuis la mi-mars, le gouvernement demande aux préfets de créer des "sas d'accueil temporaires régionaux" pour accueillir les sans-abri de Paris, afin de "désengorger les centres d'hébergement" d'Ile-de-France à l'approche de la Coupe du monde de rugby et des JO 2024.

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"On ne veut pas faire de procès d'intention, développe Manuel Domergue, mais si c'est mal préparé, que les personnes sont mal accompagnées, ça ne va pas atteindre l'objectif qui est de trouver de meilleures conditions de vie pour les personnes sans domicile". Même s'il y a eu des concertations, "il y a quelques mois entre la plupart des associations nationales et le gouvernement sur ce sujet", le directeur des études de la Fondation Abbé Pierre veut rester très "vigilant". 

Manque de transparence

"Sur la mise en œuvre concrète, il n'y a pas une très grande transparence", explique le directeur des études de la Fondation Abbé Pierre "et une forme de précipitation, comme à Rennes ou à Strasbourg". Manuel Domergue plaide pour un véritable accompagnement, si les personnes le souhaitent, à l'installation dans une autre ville avec une aide pour trouver "une formation, un travail ou un logement".

"Mettre les gens dans des bus de manière plus ou moins contrainte sans les informer, ça nous inquiète, explique-t-il. Or, nous avons des premiers retours dans ce sens : des personnes qui se sont aperçues qu'elles partaient vivre à Toulouse et qui ont rebroussé chemin sur la route".

Pour le directeur des études de la Fondation Abbé Pierre, ce dispositif a pu permettre de trouver "des solutions" pour les demandeurs d'asile qui l'expérimentent depuis plus longtemps, mais il n'est "pas adapté à des objectifs chiffrés assignés aux préfectures".  

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