Huit choses qui nous ont plu pendant l'Euro 2016
A l'heure du bilan, retour sur les bons moments du tournoi, ceux qui nous manquent déjà.
C'est l'heure du bilan. Pendant un mois, la France a accueilli des supporters de toute l'Europe, à l'occasion de la prestigieuse compétition internationale. Mais quels sont les bons souvenirs à retenir de cet Euro 2016 ? En voici au moins huit, qui ont marqué cette édition.
Des "fan zones" bondées et festives
La sécurité des "fan zones" a fait couler beaucoup d'encre avant le début de la compétition (y compris à francetv info). Les organisateurs du tournoi peuvent enfin souffler, malgré la pluie et quelques incidents à Nice et à Paris, et surtout, la mort d'un sexagénaire, victime collatérale d'une rixe près d'un écran géant, à Belfort. Les innombrables photos et vidéos tournées dans les dix villes-hôtes attestent néanmoins de la bonne ambiance générale qui a régné dans ces espaces, placés sous haute sécurité. Les soirs de match de l'équipe de France, jusqu'à 90 000 personnes étaient ainsi massées au pied de la tour Eiffel, et près de 1,2 million tout au long de la compétition.
Antoine Griezmann, digne héritier de Michel Platini
La France a trouvé sa nouvelle idole. L'enfant de Mâcon n'a jamais retenu l'attention des clubs français, et a dû prendre le chemin de l'exil espagnol. Avec six buts inscrits, Antoine Griezmann a pris sa revanche, en éclaboussant le tournoi de sa classe. Tellement talentueux que Didier Deschamps a réorganisé son équipe en passant du 4-3-3 au 4-2-3-1 afin de le placer dans les meilleures dispositions, en le replaçant dans l'axe derrière Olivier Giroud, avec qui l'entente est parfaite. A 25 ans, l'attaquant a encore de beaux moments à vivre en bleu.
> Euro 2016 : Antoine Griezmann, le messie des Bleus en attaque ?
L'épopée galloise, tellement passionnante
Gwlad ! Gwlad ! (Patrie, patrie) : le pays de Galles a atteint le dernier carré pour sa première participation à l'Euro. Un authentique exploit. La star Gareth Bale a tiré l'ensemble de l'effectif vers le haut, bien soutenu par Aaron Ramsey, lieutenant de luxe aux cheveux décolorés. Après l'élimination contre le Portugal, les Dragons pouvaient nourrir quelques regrets. Mais cet Euro marque sans doute le début d'une histoire. "La fin de ce tournoi n'est pas la fin d'un cycle", a d'ailleurs commenté le sélectionneur Chris Coleman, qui prépare les éliminatoires de la Coupe du monde 2018.
> Cryo, Lego, Euro : le journal de bord du pays de Galles, équipe surprise des demi-finales
L'épopée islandaise, tellement rafraîchissante
C'est l'autre sensation du tournoi. Mine de rien, les Islandais (et leurs noms se terminant pas "son") ont terminé devant le finaliste en poules et ont été seulement battus par l'autre finaliste. Disciplinés, capables de réagir après avoir été menés (contre l'Angleterre), les joueurs venus du Nord ont régalé l'Europe. "C'est comme un rêve vraiment, a résumé l'ambassadrice islandaise, avant le match contre la France. Je suis par nature une optimiste, mais même moi je ne m'attendais pas à être ici aujourd'hui". Mention spéciale pour leur traditionnel clapping, effectué envers et contre tout, même après la défaite. Huh !
> Euro 2016 : pourquoi vous auriez dû voir venir l'Islande
Les Bleus ont enfin trouvé la clé contre l'Allemagne
Enfin. Jamais les Bleus n'avaient affronté la Mannschaft à l'Euro. Mais en Coupe du monde, les Allemands avaient toujours éliminé la France, excepté en 1958. Finalement, il aura fallu un penalty arraché à la toute fin de la première mi-temps, puis un deuxième but d'Antoine Griezmann sur une phase de contre, pour éliminer la Mannschaft, pourtant dominatrice dans le jeu. "La France a mérité sa qualification, c'est une très bonne équipe même si on a été meilleure qu'elle", a commenté le sélectionneur Joachim Löw, non sans arguments. Après Séville 1982, Guadalajara 1986 et Rio 2014, les Bleus ont enfin vaincu leurs démons.
> Trois choses à retenir de la victoire des Bleus face à l'Allemagne en demi-finale de l'Euro (2-0)
Le dernier Euro de "Gigi" Buffon
Avant les rencontres, Gianluigi Buffon s'est époumonné à chaque Fratelli d'Italia, fidèle à sa réputation de joueur patriote. Une fois de plus, le doyen du tournoi (38 ans) a été à la hauteur de son immense talent, réalisant plusieurs arrêts de grande classe. Mieux, sa Nazionale a surpris les observateurs, alors qu'elle a pourtant manié ses armes de toujours. Le gardien italien a quitté le terrain en larmes, après le quart contre l'Allemagne, n'ayant pu empêcher l'élimination lors de la séance de tirs aux buts. "Mon dernier Euro ? Sans problème oui, c'est évident", déclarait-il avant le tournoi. Pour le prochain Mondial, il reste encore un petit espoir. Dai Gigi !
> Gianluigi Buffon, une légende à prendre avec des gants
Le bon esprit des supporters irlandais et nord-irlandais
Parmi tous les supporters venus en France pour vivre l'Euro, les Irlandais et les Nord-Irlandais ont beaucoup plu aux Français. La maire de Paris Anne Hidalgo leur a même décerné la médaille de la Ville de Paris, jeudi 7 juillet, "pour rendre honneur à leur fair-play, leur enthousiasme et leur bonne humeur". Mention spéciale pour la chanson Will Grigg's on Fire régulièrement entonnée par les Nord-Irlandais. Hommage à un remplaçant, ce tube est en fait adapté d'une chanson des années 90. Il a conquis les rangs des supporters de tous les pays.
> VIDEOS. Sept preuves que les supporters irlandais sont les plus cool
Une pause enchantée dans une actualité sombre
Coups de klaxon, scènes de liesse, explosion des ventes de maillots... Les polémiques ont été oubliées le temps de la compétition. Les Bleus ont suscité un réel engouement. Quelque 19,2 millions de personnes ont suivi la demi-finale sur la première chaîne, selon Médiamétrie, auxquels il faut encore ajouter les téléspectateurs de BeIn Sports. Alors que la tour Eiffel s'illuminait en bleu-blanc-rouge, après la demi-finale, beaucoup de Parisiens affichaient un grand sourire. Mêmes effusions de joie dans toute la France, après une année marquée par les attentats. Merci pour cette délicieuse parenthèse.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.