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BNP Paribas : une amende de 8 à 9 milliards de dollars ?

Un accord semble proche, selon le Wall Street Journal. Outre cette amende record - inférieure à ce qui était annoncé - la banque française accepterait d'autres sanctions : interdiction d'effectuer des transactions en dollars pendant quelques mois, départ d'une trentaine de cadres.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
  (Le siège de BNP Paribas, à New York © SIPA)

Selon les autorités américaines, BNP Paribas a intentionnellement dissimulé 30 milliards de dollars de transactions financières, conclues en violation des embargos américains contre l'Iran, Cuba ou le Soudan. La banque française va plaider coupable, selon le Wall Street Journal .

Le journal américain révèle ce lundi matin qu'un accord aurait été trouvé entre BNP Paribas et la justice américaine. La banque accepterait (le conditionnel est encore de rigueur) de payer une amende record de huit à neuf milliards de dollars - c'est moins que les 10 milliards que l'on annonçait précédemment.

Une trentaine de départs

Elle accepterait d'autres sanctions : une interdiction d'effectuer des transactions en dollars pendant "quelques mois" . Et le départ de plus d'une trentaine de cadres, à la demande du département des Services financiers de New York, qui exigeaient que des sanctions personnelles soient prises. La plupart de ces responsables ont déjà quitté la banque, à l'image de Georges Chodron de Courcel, le directeur général délégué de BNP Paribas, qui a annoncé son départ à la retraite.

Le dossier a bien empoisonné les relations diplomatiques entre les deux pays - François Hollande parlant de sanctions "totalement disproportionnées", son ministre Michel Sapin menaçant de mettre à mal les discussions du moment sur l'accord transatlantique... et Barack Obama ne voulant pas, officiellement, s'en mêler.

Reste que BNP Paribas n'est pas la seule banque à être dans le collimateur de la justice américaine : les enquêteurs s'intéressent notamment aux pratiques, en matière de crédit immobilier, de Bank of America et de Citigroup. La première pourrait devoir payer 17 milliards de pénalités, et la seconde 10 milliards. 

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