Colère des agriculteurs : "Nous allons forcer les barrages pour entrer dans Paris", menace un porte-parole de la Coordination rurale

En colère, les syndicats agricoles n'ont pas "l'intention d'attendre le 13 janvier" pour rencontrer François Bayrou et veulent que "les décisions soient prises au plus vite".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un convoi de tracteurs pendant une journée de mobilisation. Photo d'illustration. (JEAN-FRANCOIS FERNANDEZ / RADIO FRANCE)

"Nous allons forcer les barrages" pour entrer dans Paris, promet sur franceinfo, lundi 6 janvier, Sébastien Héraud, membre du comité directeur de la Coordination rurale, le deuxième syndicat agricole, qui appelle depuis ce dimanche à venir manifester à Paris pour faire entendre leur colère.

Sébastien Héraud dénonce l'utilisation des moyens policiers déployés par le ministère de l'Intérieur pour contenir les manifestations d'agriculteurs, avec l'utilisation d'hélicoptères et d'un Centaure, un blindé de la gendarmerie, pour bloquer la route des tracteurs.

"Nous allons forcer les barrages", promet l'élu syndical, stationné avec de nombreux agriculteurs au niveau d'Orveau, dans l'Essonne, avec pour objectif d'atteindre "les Invalides" ou "le Trocadéro", en plein cœur de la capitale. Dans les Yvelines, la circulation sur la RN 10 est neutralisée vers Paris au niveau du Perray-en-Yvelines, en raison de la présence de tracteurs sur les voies. Un autre point de rassemblement était prévu ce lundi matin à Heudebouville, dans l'Eure, sur le bord de l'A13, avant de converger vers la capitale. 

 "On veut que les décisions soient prises au plus vite"

"Tout ce qu'on veut, c'est rencontrer nos politiques et que les décisions soient prises au plus vite", indique Sébastien Héraud, qui annonce que son syndicat "n'a pas l'intention d'attendre le 13 janvier" pour rencontrer François Bayrou, une date jugée trop tardive également par d'autres syndicats, comme la Confédération paysanne. "François Bayrou nous montre, encore une fois, comme tous ses prédécesseurs, que l'agriculture est un peu une problématique de seconde zone", renchérit-il.

Le porte-parole de la Coordination rurale réclame notamment "qu'on aligne les normes françaises sur les normes européennes, et qu'ils arrêtent les contrôles". "Ça nous permettrait de produire correctement et d'éviter cette distorsion commerciale et de production par rapport à nos voisins européens", explique-t-il. Des mesures qui, selon lui, "ne coûtent pas un sou aux contribuables".

Ce dimanche, des manifestants de la Coordination rurale ont déjà manifesté dans Paris, sur la place du Brésil dans le 17e arrondissement, choisie en référence à l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les pays sud-américains du Mercosur, auquel sont opposés les agriculteurs.

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