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Grève des éboueurs à Paris : l’État pourrait casser le mouvement et évacuer lui-même les déchets

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Grève des éboueurs à Paris : l’État pourrait casser le mouvement et évacuer lui-même les déchets
Article rédigé par France 2 - A.Mikoczy, P.-Y.Salique, J.Desrousseaux, M.Niewenglowski, A.Fuzellier, Y.Kadouch
France Télévisions
Les éboueurs parisiens sont en grève depuis lundi 5 mars. Pour éviter que les rats ne s’installer et que la situation ne dégénère, le préfet de police a mis en demeure la maire de Paris, Anne Hidalgo, de faire évacuer les montagnes de déchets. Cette dernière a refusé.

Au neuvième jour de la grève des éboueurs parisiens, mercredi 15 mars, la mairie de Paris avance le chiffre de 7 600 tonnes de déchets dans les rues. Dans le 19e arrondissement, les enfants slaloment entre les sacs sur le chemin de l’école. Dans un autre quartier, des rats ont été filmés sur les escaliers qui mène à une crèche. En quelques jours, les sociétés de dératisation ont reçu des centaines de demandes. "Les rats sont sortis parce qu’ils ont senti les déchets. Ils ont un très bon odorat", explique Alexandre Wood, dératiseur. 

Le ministère de l’Intérieur demande à la mairie d’évacuer les ordures

Selon les professionnels, Paris compte en permanence plus de trois millions de rats. Ces animaux sont craintifs, mais peuvent mordre et transmettre, selon l’Agence régionale de santé, des maladies graves. Gérald Darmanin a publié un communiqué dans la journée de mardi, dans lequel il indique avoir demandé à la préfecture d’enjoindre la mairie de Paris "de réquisitionner des moyens afin d’évacuer les ordures". La mairie a refusé. La loi prévoit toutefois que le préfet puisse se substituer à la ville en cas de trouble grave à l’ordre public. 

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