Réforme des retraites : "Nous ferons tout pour empêcher la réforme d'être adoptée", lance la sénatrice PS Laurence Rossignol
"Nous ferons tout ce que nous pouvons pour empêcher cette réforme" des retraites "d'être adoptée", a lancé samedi 4 mars, sur France Inter, la vice-présidente du Sénat Laurence Rossignol, alors que le projet de loi du gouvernement est examiné au palais du Luxembourg depuis cette semaine. Laurence Rossignol explique la stratégie adoptée par les sénateurs socialistes, écologistes et communistes, qui souhaitent "que l'article 7" qui reporte le recul de l'âge légal de départ de 62 à 64 ans "ne soit pas voté avant la manifestation du 7 mars, pour donner au mouvement social la force de continuer".
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L'autre objectif de la gauche est de faire en sorte "que ce projet de loi ne soit pas adopté et jamais mis en œuvre". La sénatrice PS de l'Oise assure que son groupe prendra "tous les moyens parlementaires" pour dénoncer ce texte et faire en sorte qu'il soit rejeté. Pour ce faire, la gauche dispose de plusieurs "armes", telles que "notre pouvoir de parole, notre droit d'amendements et notre capacité à défendre nos convictions dans le Sénat", explique Laurence Rossignol, qui promet de "rien lâcher".
"Le coût social du passage en force sera très lourd à payer"
L'ancienne ministre socialiste apporte une nouvelle fois son soutien à l'Intersyndicale, qui prévoit une nouvelle journée de mobilisation mardi. Laurence Rossignol juge "l'unité syndicale exceptionnelle dans cette affaire" et estime qu'il "y a toutes les bonnes raisons pour que le mouvement se poursuive". "Ce qui va beaucoup peser, c'est la capacité des syndicats à continuer d'être unis, à offrir des formes de lutte respectueuses du fait que les gens perdent une journée de salaire en faisant grève", précise-t-elle.
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Face à l'ampleur des précédentes mobilisations, Laurence Rossignol pointe du doigt l'attitude du gouvernement. "Jusqu'où le gouvernement veut-il pousser le mouvement social pour enfin entendre ce qui se dit dans la rue ?", s'interroge-t-elle. Elle considère que si l'exécutif ne retire pas son texte, "le coût démocratique, le coût social du passage en force sera très lourd à payer". "Alors, bien sûr, Emmanuel Macron ne sera plus candidat [à l'élection présidentielle"] de 2027, il peut tout brûler derrière lui ; pour autant la force politique autour de lui a probablement l'intention de lui survivre", analyse la sénatrice socialiste.
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