"C'est l'un des sujets les moins conflictuels" : Jordan Bardella en campagne sur les thèmes de défense et de sécurité au salon Eurosatory

Le président du Rassemblement national compte se positionner, mercredi, en futur responsable de la Défense nationale.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, mardi 23 janvier 2024. (LOIC VENANCE / AFP)

Le Rassemblement national a bien révisé la Constitution : le président de la République est certes le chef des Armées, mais c'est bien le Premier ministre qui est responsable de la Défense nationale. Il décide notamment des moyens budgétaires alloués.

Et c'est dans cette optique, en pleine campagne pour les législatives, que Jordan Bardella se rend, mercredi 19 juin, au salon de la défense et de la sécurité Eurosatory à Villepinte au nord de Paris. Le président du Rassemblement national, qui s'imagine déjà à Matignon en cas de victoire du RN entend ainsi enfiler ses habits de "Premier ministrable" dans l'optique d'une potentielle cohabitation dans les allées du plus grand salon international de défense et de sécurité terrestres.

"C'est l'un des sujets les moins conflictuels avec Emmanuel Macron, souligne un stratège du RN. On a voté en faveur de la dernière loi de programmation militaire", texte qui accorde plus de moyens. Mais le chef du RN compte aussi bien marquer sa singularité, comme, par exemple, sur l'arme nucléaire. Hors de question d'"européaniser notre capacité", comme l'a proposé Emmanuel Macron.

"On ne change pas les traités en période de guerre"

Face aux professionnels du secteur, mais aussi les journalistes présents, Jordan Bardella n'échappera pas aux questions sur la Russie et l'Ukraine. Ces derniers temps, le RN a pris des distances avec Moscou.  Longtemps considéré comme proche du Kremlin, le parti d'extrême droite affiche depuis l'invasion russe de 2022 un soutien à Kiev, mais il s'oppose aux sanctions économiques européennes contre Moscou et s'est abstenu à plusieurs reprises sur des textes en faveur de l'Ukraine, un positionnement qui lui a valu les foudres de l'exécutif. 

On n'entend plus parler de l'"alliance avec la Russie" inscrite dans le projet présidentiel de 2022, ni de la sortie du commandement intégré de l'Otan. Jordan Bardella répondait d'ailleurs récemment : "On ne change pas les traités en période de guerre".

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