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Commission européenne : Ursula von der Leyen en campagne pour convaincre les députés

Candidate désignée par les 28 pour diriger la Commission européenne, l'Allemande doit maintenant convaincre une majorité de députés au Parlement européen car ce sont eux qui, dans deux semaines, valideront sa prise de poste. 

Article rédigé par Rosalie Lafarge - Avec France Culture
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La ministre allemande de la Défense Ursula von der Leyen à rencontré jeudi 4 juillet, Jean-Claude Juncker, président sortant de la Commission européenne, à Bruxelles. (FRANCOIS WALSCHAERTS / AFP)

À peine choisie, déjà en campagne. Ursula von der Leyen pourrait accéder au poste le plus important de l'Union européenne : la présidence de la Commission. À 60 ans, la ministre allemande de la Défense a besoin de 376 voix pour que sa candidature soit validée par le Parlement européen.

"On va faire un bras de fer"

Manifestement, ce n’est pas acquis, à entendre Pierre Larrouturou chez les sociaux-démocrates, interrogé par France Culture : "On va faire un bras de fer. Et s'il faut dire non dans 15 jours, on dira non. Non pas pour casser l'Europe mais parce qu'on veut une Europe qui change radicalement." Pour que l’Europe change, Thierry Mariani (RN) refuse de donner les clés à l’Allemagne : "Moi je suis inquiet d'avoir un président de la Commission allemand parce que quand on regarde les postes de direction dans tous les services importants, c'est des Allemands."

Il y a un moment où il ne faut pas qu'un pays écrase tous les autres

Thierry Mariani

à France Culture

Pour Stéphane Séjourné, il faut surtout s’attacher au fond et pas seulement à la forme : "Il ne faut revenir aux anciennes méthodes, insiste l'élu de la liste Renaissance portée par Nathalie Loiseau. On avait dit justement qu'on mettait cette mandature sous le signe des idées que des hommes, et ça a mal commencé. Maintenant il faut revenir aussi aux idées et aux programmes."

"Nous avons gagné ça"

Finalement, pour l’instant, il n’y a guère que chez les Les Républicains que l'on trouve des heureux, mais des heureux inquiets. "Nous avons gagné ça, dit Nadine Morano. Pour l'instant on en n'en est pas encore au vote final au parlement européen."

Après avoir rencontré les élus du PPE au Parlement de Strasbourg, mercredi 3 juillet, et le président sortant Jean-Claude Juncker à Bruxelles, jeudi 4 juillet, Ursula von der Leyen devrait enchaîner les rendez-vous avec les autres eurodéputés dans l’espoir de s’en sortir la tête haute dans deux semaines.

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