Présidentielle 2022 : Emmanuel Macron se dit prêt à "bouger" sur sa réforme des retraites

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Emmanuel Macron à Denain (Nord), le 11 avril 2022. (LEWIS JOLY / POOL / AFP)

Le président et candidat à sa réélection a également annoncé lundi sur BFMTV qu'il défendra une "retraite minimale à 1 100 euros par mois".

Ce qu'il faut savoir

Le sujet divise et il l'a bien compris. Lors de son déplacement dans le Pas-de-Calais lundi 11 avril, le président et candidat à sa réélection Emmanuel Macron s'est dit prêt à "bouger" sur la réforme des retraites et "ouvrir la porte" à un report de l'âge de départ à 64 ans, plutôt qu'à 65 ans, "s'il y a trop de tensions" et que cela peut bâtir un consensus".

Un peu plus tôt dans la journée, il s'est également montré ouvert à des négociations sur sa réforme. "Je veux faire deux choses : indexer les pensions de retraite à l'inflation dès le 1er juillet. Et je veux porter la retraite minimale à 1 100 euros par mois, elle est aujourd'hui à 900 euros", a déclaré Emmanuel Macron au micro de BFMTV. Interrogé sur la possibilité d'avoir recours à un référendum sur cette réforme, il a répondu : "Je n'exclus pas le référendum, pour quelque réforme que ce soit". Il s'est également dit "prêt à discuter du rythme et des bornes", estimant qu'une telle réforme ne se ferait pas "du jour au lendemain". Ce direct est terminé.

Jean Lassalle annonce qu'il votera blanc au deuxième tour. Au lendemain du premier tour, le candidat de Résistons !, Jean Lassalle, a annoncé lundi sur sa page Facebook qu'il votera blanc pour le second tour de l'élection présidentielle. En revanche, le Béarnais n'a donné aucune consigne de vote pour ses électeurs, considérant qu'il n'y a "rien de plus choquant que de considérer les Français comme incapables de choisir par eux-mêmes". "Je laisse, bien entendu, à toutes celles et ceux qui ont bien voulu me faire confiance leur libre choix pour dimanche 24 avril", a écrit le député des Pyrénées-Atlantiques sur le réseau social.

"Cette tripartition est le nouveau paysage politique", analyse le politologue Bruno Cautrès. Que retenir du premier tour de la présidentielle ? Que faut-il attendre du second, puis des législatives en juin ? Invité à répondre lundi aux questions des lecteurs de franceinfo, le politologue et chercheur au Cevipof Bruno Cautrès estime que les résultats d'Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon forment une "tripartition" qui est "le nouveau paysage politique en train de s'installer". "Ça peut se répliquer aux législatives, qui sont les plus nationales des élections locales", a-t-il analysé.

Il n'y a "plus de front républicain", selon Macron. "En 2017, il n'y a pas eu de front républicain. Le front républicain, c'est 2002", a assuré Emmanuel Macron. Le président sortant a également répété vouloir "rassembler" en adoptant une nouvelle méthode.

LR prend ses distances avec le RN. Le bureau politique du parti de droite a voté une motion estimant qu'au second tour de la présidentielle, "aucune voix ne peut se porter sur Marine Le Pen". Arrivée avec moins de 5% au premier tour, la candidate du parti, Valérie Pécresse, a également lancé un appel à la générosité des Français pour "boucler le financement" de sa campagne.

Les résultats définitifs du 1er tour sont tombés. Emmanuel Macron a remporté 27,84% des voix et Marine Le Pen 23,15%, selon les résultats définitifs du 1er tour de l'élection présidentielle, communiqués par le ministère de l'Intérieur lundi en début d'après-midi. Jean-Luc Mélenchon a obtenu 21,95% des voix et Eric Zemmour, quatrième, 7,07%. 

Les partis historiques boivent la tasse. Le faible score de la candidate des Républicains, Valérie Pécresse (4,78%), est sans doute la principale surprise de la soirée. La défaite était attendue, mais pas ce score sous les 5%, seuil de remboursement des frais de campagne. Anne Hidalgo (PS) finit avec 1,75%, trois fois moins que Benoît Hamon en 2017, qui n'avait déjà récolté que 6,3% des suffrages.