Européennes : "On a besoin d’une Europe de la défense", affirme Guillaume Lacroix (PRG)
Hier, lors d’un déplacement, Gabriel Attal a résumé la campagne des Européennes à un référendum pour ou contre l’Europe. Est-ce là l’enjeu de l’élection ? "Je crois qu’à force de simplifier le débat à outrance, on prend vraiment les Français pour des idiots. Je crois que la question c’est de savoir quelle Europe on veut. Je crois que les Français ne sont pas foncièrement anti-européens. Ils veulent surtout une Europe utile, qui les protègent, qui soit présente au quotidien", explique Guillaume Lacroix, président du Parti radical de gauche et tête de liste Europe Territoires Ecologie aux élections européennes, invité des "4 Vérités" de France 2, vendredi 10 mai.
En 2019, le Parti radical de gauche soutenait Raphaël Glucksmann, mais mène cette fois sa propre liste. Pourquoi ? "La Nupes. […] Quand vous êtes la gauche républicaine, laïque, universaliste, pro-européenne, vous savez qu’il y a des lignes rouges, qu’il y a des choses qui ne sont pas possibles, même pour des combinaisons électorales", précise Guillaume Lacroix.
"Il faut empêcher Vladimir Poutine de gagner"
Jusqu’où doit aller le soutien à l’Ukraine ? "Il faut empêcher Vladimir Poutine de gagner. Il en va de l’intégrité de l’Ukraine, de la démocratie, de nos libertés. Vladimir Poutine nous livre la guerre, y compris en France, depuis très longtemps. Il nous la livre par la déstabilisation démocratique à laquelle il s’emploie et avec le concours de certaines forces politique du pays", détaille le président du Parti radical de gauche.
Que faut-il faire ? "Je crois qu’aujourd’hui on a besoin d’une Europe de la défense, il faut y aller. Il faut un pilier européen de l’Otan. Donald Trump est donné possiblement gagnant aux États-Unis. Il est possible que ces derniers se retirent de l’Otan. Il faut que les Européens se regroupent dans l’Otan dans un pilier et qu’à ce moment, nous puissions être capables de créer la première coopération vraiment renforcée entre les États qui sont membres de l’Otan pour assurer la défense. Cela veut dire des armées nationales qui coopèrent, un armement commun sur l’ensemble du sol européen, la préférence communautaire pour l’armement", énumère Guillaume Lacroix.
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