Carte Elections législatives 2024 : visualisez les listes arrivées en tête aux élections européennes dans chaque circonscription

Sur la base des résultats des élections européennes, le Rassemblement national se classe en première position dans 313 circonscriptions législatives, contre 256 pour le "nouveau Front populaire".
Article rédigé par Pauline Paillassa
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
Un bureau de vote du Puy-en-Velay (Haute-Loire), lors des élections européennes, le 9 juin 2024. (MARIE JULLIARD / HANS LUCAS / AFP)

"Nous sommes prêts à exercer le pouvoir si les Français nous font confiance", a déclaré Marine Le Pen dimanche 9 juin, après l'annonce par le président de la République de la dissolution de l'Assemblée nationale et la tenue d'élections législatives les 30 juin et 7 juillet. Arrivé largement en tête des élections européennes avec 31,5% des voix, le Rassemblement national espère bien transformer l'essai et acquérir une majorité absolue à l'Assemblée nationale. Il lui faudra pour cela compter sur au moins 289 députés.

Des données publiées mardi 11 juin par le ministère de l'Intérieur permettent de calquer les résultats des européennes sur le maillage des circonscriptions utilisées pour les élections législatives.

Le RN en tête dans 313 circonscriptions

D'après ces données, le RN est arrivé en tête dans 313 circonscriptions sur 577. C'est dans le nord de la France que le parti d'extrême droite réalise ses scores les plus élevés. Dans le fief de Marine Le Pen, le Pas-de-Calais, il est arrivé premier dans toutes les circonscriptions et dépasse même la barre des 45% dans neuf circonscriptions sur 12.

Le "nouveau Front populaire", dont nous avons calculé le score en additionnant les voix du Parti socialiste, des Ecologistes, de La France insoumise et du Parti communiste, serait arrivé en tête dans 256 circonscriptions. Il est particulièrement présent dans les territoires historiquement à gauche, comme la Bretagne. En Ile-de-France aussi, les partis de gauche sont arrivés premiers presque partout. Ils sont notamment portés par La France insoumise, qui est très bien implantée dans les grandes métropoles, comme Paris, et les banlieues populaires, comme en Seine-Saint-Denis ou dans le Val-de-Marne.

Hors de ces territoires, quand le "nouveau Front populaire" arrive en pole position, c'est souvent au coude-à-coude avec l'extrême droite. Dans la première circonscription de l'Aveyron, par exemple, il a remporté 28% des voix aux européennes, devançant tout juste la liste de Jordan Bardella (27,5%).

Les législatives, un scrutin plus complexe

Le parti de la majorité présidentielle, lui, n'est arrivé en tête que dans sept circonscriptions : six dans les outre-mer et une à Paris. A l’exception de la circonscription de Saint-Martin et Saint-Barthélémy, où elle a devancé de peu le RN, la liste menée par Valérie Hayer est souvent assez largement sortie en tête. Dans la première circonscription de Polynésie, la candidate du camp présidentiel a remporté 44,7% des voix et a nettement distancé la liste de Jordan Bardella, arrivée en deuxième position avec 18,9% des suffrages.

Les Républicains sont eux aussi à la peine. Le parti n'est arrivé en tête aux européennes que dans la 14e circonscription parisienne, où il a remporté 25,2% des voix, talonné par Renaissance et ses 24,9%.

Toutefois, l'arrivée en tête aux élections européennes ne présume pas forcément du fait que le parti raflera la circonscription lors des élections législatives. Il s'agit en effet un scrutin à deux tours, où peuvent participer au second tour tous les candidats choisis par plus de 12,5% des inscrits (et non des suffrages exprimés). Les mécaniques de vote, l'ancrage local et les enjeux diffèrent donc entre des élections européennes et législatives. En outre, le jeu des alliances au premier, puis au second tour, pourrait redessiner nettement le paysage des forces politiques en présence d'ici au 7 juillet.

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