L'invité du magazine 12/13 dimanche : François Fillon

Deux semaines après les attentats et à quelques jours des élections régionales, la vie politique reprend peu à peu son rythme. L'ancien Premier ministre et candidat pour la primaire des Republicains, François Fillon, est revenu sur l'actualité.

"J'espère qu'il y aura un après 13 novembre. J'espère que le président de la République et le gouvernement prendront la mesure de la gravité de la situation dans laquelle se trouve notre pays", a-t-il expliqué. "Je suis inquiet sur sa capacité à mettre en oeuvre l'engagement qu'il a pris : détruire l'État islamique. Détruire ce foyer de totalitarisme qui est en train de menacer une grande partie du monde. Je pense que nous ne nous en donnons pas complètement les moyens", a commenté François Fillon.

"Un enlisement"

Dans un second temps, l'homme politique est revenu sur la situation économique de la France. "Un pays qui a deux millions de jeunes qui ne sont pas à l'école, qui ne sont pas en formation et qui ne sont pas dans un emploi, c'est un pays qui ne peut pas avoir confiance en l'avenir et qui a donc tendance à se replier sur lui-même", a-t-il ajouté.

Enfin dans un second temps, François Fillon est revenu sur la coalition internationale que François Hollande veut mettre en place avec les États-Unis, l'Europe et la Russie, face à l'État islamique. "L'intervention de la France vient tard, mais surtout on ne représente que 5% des efforts de guerre contre l'État islamique donc c'est difficile de vouloir être le chef de la coalition dans ces conditions. Je crains que tout cela nous emmène vers un enlisement."