Législatives : "Au Rassemblement national, tout est approximations ou reniements", tacle Gabriel Attal
"On voit depuis quelques jours, s'agissant de Jordan Bardella, qu'il y a de moins en moins de programme et de plus en plus de conditions", a taclé mardi 18 juin sur franceinfo le Premier ministre Gabriel Attal. "Ça commence à ressembler à un refus d'obstacle", a ironisé le chef de campagne du camp présidentiel.
"Chaque jour, on voit un reniement sur une proposition", a-t-il pointé, évoquant les reculs programmatique du Rassemblement national sur l'éventuelle abrogation de la réforme des retraites, l'interdiction de la double nationalité ou encore la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité. "Au Rassemblement national, on le voit, tout est approximations ou reniements", a-t-il tancé, dénonçant une image "très politicienne".
Voter pour "une troisième voie"
"On leur demande d'expliquer comment ils financent leur programme, ils sont incapables de répondre", a attaqué le candidat dans la 10e circonscription des Hauts-de-Seine. "C’est le grand flou, parce qu’ils ne veulent pas montrer que leur programme ne pourrait être financé que par des augmentations d’impôts", a-t-il ajouté. "Il y a beaucoup de flou, beaucoup d'approximations, beaucoup de reniements, c'est pour ça qu'il y a beaucoup d'inquiétudes, notamment du monde économique", a-t-il abondé, s'appuyant notamment sur la mise en garde de l'Afep, qui réunit les 117 plus grandes entreprises françaises, qui a alerté sur un "risque majeur" de "décrochage durable" de l'économie française.
Dans le viseur du Premier ministre également, la déclaration de Jordan Bardella affirmant qu'il devait avoir une majorité absolue pour lui succéder à Matignon. Gabriel Attal a mis en avant que depuis qu'il est Premier ministre (depuis janvier), "une vingtaine de textes de lois ont été adoptés par le Parlement. Il n'y a pas eu besoin de 49.3 pour ça", a-t-il souligné. Gabriel Attal a de nouveau renvoyé dos à dos "extrême droite" et "extrême gauche", accusant l'un comme l'autre de mener le pays "à la faillite". "De plus en plus de Français me disent 'on ne veut pas avoir à choisir entre les extrêmes' qui "enverraient notre pays dans le mur", a-t-il ajouté. "Ils nous promettent un matraquage fiscal à tous les étages pour financer une folie budgétaire", a-t-il accusé, appelant à "un vote utile dès le premier tour", en défendant "une troisième voie".
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