Législatives 2024 : face à la crainte de débordements, plusieurs villes ont mis en place des dispositifs de sécurité exceptionnels

Les renseignements territoriaux craignent des troubles éventuels à l'ordre public, des violences urbaines ou des affrontements entre militants dans plusieurs villes. Voici ce qu'il faut retenir.
Article rédigé par franceinfo
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Des planches sont posées sur les vitres de certains magasins à Paris, par crainte de débordements à l'issue des élections législatives. (LUC AUFFRET / ANADOLU / AFP)

Des renforts de police et de gendarmerie sont déployés partout en France pour ce second tour des élections législatives dimanche 7 juillet, 30 000 policiers et gendarmes, dont 5 000 à Paris et sa banlieue, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.

Les renseignements territoriaux craignent des troubles éventuels à l'ordre public, des violences urbaines ou des affrontements entre militants dans des centres-villes comme Nantes, Angers, Lyon, Rennes, Toulouse, Paris ou Bordeaux.

Paris et sa banlieue

La préfecture de police de Paris a par ailleurs interdit la manifestation prévue dimanche soir devant l'Assemblée nationale organisée par le groupe Action anti-fasciste Paris-Banlieue, "coutumier d'actions violentes, de dégradation et d'agression" selon les termes de l'arrêté publié jeudi.

Des consignes de précaution ont été adressées à des commerçants, notamment sur l'axe Bastille-République dans la perspective de mouvement de foule. Sur franceinfo, une commerçante du centre de Paris confiait avoir reçu des consignes des forces de l'ordre : "La boutique se situe entre Bastille et République, on a beaucoup de manifestations. Et la police nous a dit que si ça commençait à courir, on devait fermer absolument", expliquait ainsi Laurine, dans une boutique de chaussures. 

Des planches ont également été installés sur les vitrines de certains magasins dans les secteurs de Châtelet-les-Halles, rue de Rivoli, Opéra et les Champs-Elysées à Paris.

Bordeaux

"Tous rassemblements revendicatifs non déclarés dans le centre-ville de Bordeaux" sont interdits à partir de 18 heures dimanche jusqu'à lundi 6 heures par le préfet de Gironde. L'achat, la vente, le port et l'utilisation de feux d'artifice ou d'articles pyrotechniques ne sont pas autorisés. Les forces de l'ordre peuvent utiliser des drones équipés de caméra.

Ces mesures font suite aux débordements "commis dans le centre-ville de Bordeaux à l'issue des résultats du premier tour des législatives le 30 juin dernier (incendies de poubelle, barricades, jets de projectiles)", selon l'arrêté préfectoral publié vendredi.

Toulouse

Le préfet de la Haute-Garonne interdit toute manifestation non déclarée préalablement dans l'hyper centre-ville ce dimanche soir, dès 18 heures, dans le contexte de second tour des élections législatives. La préfecture craint des débordements, comme lors des élections européennes du 9 juin dernier.

Cette interdiction concerne notamment les boulevards de Strasbourg, d'Arcole, les allées François Verdier et Charles de Fitte, les ponts Saint-Michel et des Catalans.

Le préfet Pierre-André Durand qui, par ailleurs, autorise les forces de l'ordre à utiliser des drones sur certains boulevards, avenues et sur les autoroutes A64 et A620 notamment.

Marseille

Un dispositif de sécurité renforcé est prévu sur le périmètre du Vieux-Port et du centre-ville de Marseille. Une manifestation est prévue à 21h30 sur le Vieux-Port.

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