Législatives : "On ne confond pas nos ennemis et nos adversaires politiques", expose la FSU qui appelle à voter contre le Rassemblement national
"Il faut qu'il n'y ait aucune possibilité pour l'extrême droite de gagner des députés", a demandé le secrétaire général de la FSU sur franceinfo lundi 1er juillet. Benoît Teste demande à voter forcément pour un candidat qui ne soit pas issu du Rassemblement national (RN) au second tour des législatives anticipées, dimanche 7 juillet, parce qu'on ne "confond pas nos ennemis et nos adversaires politiques". Quelques heures plus tôt ce lundi, cinq syndicats — la CFDT, la CGT, l'Unsa, la FSU et Solidaire — ont appelé dans un communiqué à "battre l’extrême droite et gagner le progrès social".
"Il faut qu'il n'y ait aucune ambiguïté, aucune possibilité pour l'extrême droite de gagner des députés", explique Benoît Teste, "et donc ça passe par des désistements" pour les candidats arrivés en troisième place au premier tour, et "ça passe évidemment par un vote (par les citoyens) en faveur des candidats les mieux placés", peu importe le candidat, même s'il faut voter pour Elisabeth Borne dont l'intersyndicale a longuement combattu la réforme des retraites en 2023.
Pas de signe égal entre le RN et un autre parti
Au lendemain du premier tour de ces élections législatives anticipées où le RN et ses alliés ont récolté 33,15% des suffrages, il ne faut pas confondre "ennemis" et "adversaires politiques", affirme le secrétaire général de la FSU. "Il y a une différence de nature profonde avec l'extrême droite, on n'est pas dans une différence de degré", poursuit le représentant syndical. "Le monde du travail, ça doit être les solidarités, l'unité et l'extrême droite nous entraînerait complètement ailleurs", avance Benoît Teste, avec "des politiques publiques antisociales, discriminantes…", mais il y aurait aussi une libération de la parole haineuse, "une énergie négative dans le pays" avec "un déchaînement des groupuscules, des propos racistes" dans la société, dénonce-t-il.
⚡Après le 1er tour des élections législatives, Le communiqué de presse de la FSU :
— FSU (@FsuNationale) July 1, 2024
Faire front pour battre l'extrême droite et porter une alternative sociale pour redonner de l’espoir
ici ⬇️ pic.twitter.com/Rb45eikPWP
"Il faut donc, dans l'urgence, voter pour un certain nombre de candidats, même si nous ne partageons pas leur programme", martèle Benoît Teste, même si "Elisabeth Borne avec d'autres" ont amené à cette "situation délétère", en menant ces dernières années "une politique antisociale". Le secrétaire général de la FSU en est convaincu, les adhérents du premier syndicat de l'enseignement sauront reconnaître "l'exceptionnalité de l'extrême droite" en s'y opposant. Ils savent "qu'il n'y a pas de signe égal entre l'extrême droite et un quelconque autre parti." À ce propos, Benoît Teste a tenu à qualifier "d'irresponsables" celles et ceux qui, au contraire, "ont mis" ces dernières semaines, ces derniers jours et ces dernières heures, "un signe égal entre la gauche et l'extrême droite".
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