Législatives 2022 : Carole Delga refuse toujours l'accord du PS avec LFI et propose des Etats généraux
La présidente de la région Occitanie se place dans une opposition interne au sein du Parti socialiste et souhaite réunir les militants de gauche qui ne se reconnaissent ni dans Emmanuel Macron, ni dans Jean-Luc Mélenchon.
L'union de la gauche se fera sans elle. Carole Delga se présente comme une opposante résolue à l'accord conclu à gauche sous la houlette de La France insoumise en vue des élections législatives. La présidente PS de la région Occitanie a affirmé vendredi 6 mai, dans deux interviews, vouloir s'affirmer dans l'opposition interne à la direction du Parti socialiste.
"D'ici une quinzaine de jours, je vais réunir les militants qui refusent la liquidation du Parti socialiste et qui sont donc en désaccord avec le projet présenté par la direction du parti", annonce ainsi Carole Delga dans une interview au Parisien. "Après l'été, nous organiserons des Etats généraux de la gauche républicaine, européenne et écologiste, ouverts à (...) tous ceux qui, à gauche, veulent un projet de société qui ne soit ni celui d'Emmanuel Macron ni celui de Jean-Luc Mélenchon."
"Nous nous mobiliserons aux côtés des militants pour qu'il y ait un maximum de députés de gauche qui soient élus."
Carole Delga, présidente PS de la région Occitanieau "Parisien"
Dans La Dépêche, elle précise vouloir réunir "le peuple de gauche qui, en récusant cet accord, dit 'non' aux compromissions, 'non' aux omissions sur des sujets majeurs tels que la question européenne, l'Ukraine, la laïcité, la lutte contre le communautarisme, la relation à l'entreprise ou le vivre ensemble".
"Une alliance purement électoraliste"
L'union des gauches est devenue une réalité dans la nuit de jeudi à vendredi lorsque le conseil national du PS a adopté, au terme de débats parfois houleux, à 62% l'accord avec La France insoumise, qui consacre un changement d'orientation historique.
Carole Delga dénonce dans Le Parisien "une alliance purement électoraliste", et l'objectif de Jean-Luc Mélenchon de "se créer la place du seul opposant à gauche à Emmanuel Macron. Or, je suis aussi, avec d'autres, une opposante à Emmanuel Macron".
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