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Législatives 2022 : Gérald Dahan, Francis Lalanne, Rachel Keke... Découvrez les résultats des candidats de la société civile

Article rédigé par franceinfo, Luc Chagnon
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 11min
L'humoriste Gérald Dahan, candidat de la Nupes dans la 3e circonscription de Charente-Maritime, a échoué aux portes du second tour, le 12 juin 2022. (XAVIER LEOTY / AFP)

Le premier tour des élections législatives, dimanche, a aussi été l'occasion pour des personnalités de la société civile au profil inattendu de tenter leur chance.

Lors du premier tour des élections législatives, les regards étaient notamment tournés vers les performances nationales des partis, les ministres qui mettent en jeu leur poste, ou certaines figures politiques. Mais ce dimanche 12 juin avait aussi son lot de candidats issus de la société civile et aux parcours plus inattendus.  Découvrez leurs résultats.

>> Suivez en direct les réactions au lendemain du premier tour des élections législatvies

Gérald Dahan (Nupes, 3e circonscription de Charente-Maritime)

Le rideau est tombé sur la candidature de Gérald Dahan. L'humoriste de 49 ans, célèbre pour ses canulars téléphoniques et candidat de la Nupes dans la 3e circonscription de Charente-Maritime, a recueilli 21,07% des suffrages selon les résultats partiels du ministère de l'Intérieur. Il arrive troisième derrière Jean-Philippe Ardouin (Ensemble !, à 24,53%) et Nathalie Collard (RN, à 22,30%), et échoue donc aux portes du second tour.

C'est le deuxième échec pour l'ex-star de Rire & Chansons, natif de Cognac, qui s'était déjà présenté en 2017 sous l'étiquette de La France insoumise dans la 10e circonscription des Hauts-de-Seine, sans succès. Une nouvelle défaite accentuée par des révélations de Mediapart (article réservé aux abonnés), qui a mis en lumière durant la campagne des accusations d'impayés et de mauvais traitements visant l'humoriste.

Rachel Keke (Nupes, 7e circonscription du Val-de-Marne)

La lutte continue pour Rachel Keke. La gouvernante d'hôtel, meneuse de la plus longue grève jamais conduite dans le secteur hôtelier et candidate Nupes dans la 7e circonscription du Val-de-Marne, s'est placée en tête du premier tour des élections législatives avec 37,22% des voix, selon le ministère de l'Intérieur.

La Française de 48 ans, née en Côte d'Ivoire, pourrait devenir la première femme de chambre à entrer à l'Assemblée nationale. Elle devra d'abord l'emporter face à Roxana Maracineanu, ancienne ministre des Sports d'Emmanuel Macron et candidate Ensemble!, qui a obtenu 23,77% des suffrages.

Stéphane Ravacley (Nupes, 2e circonscription du Doubs)

Bientôt un boulanger à l'Assemblée ? Stéphane Ravacley, l'artisan qui avait fait une grève de la faim de 11 jours pour défendre son apprenti guinéen menacé d'expulsion, est propulsé en tête du premier tour des élections législatives dans la 2e circonscription du Doubs. Il obtient 32,51% des voix, selon les résultats du ministère de l'Intérieur.

Le candidat investi par EELV dans le cadre de la Nupes atteint donc le second tour, au coude-à-coude avec Eric Alauzet (Ensemble !). Le député sortant, le mieux élu de France en 2017, a quant à lui obtenu 31,36% des voix.

Aymeric Caron (Nupes, 18e circonscription de Paris)

Aymeric Caron, ex-chroniqueur de l'émission "On n'est pas couché" et candidat de la Nupes dans la 18e circonscription de Paris, a recueilli 45,05% des voix au premier tour des élections législatives, selon le ministère de l'Intérieur.
Le militant de la cause animale disait assumer son parachutage dans cette circonscription face à Pierre-Yves Bournazel, le député sortant (Ensemble !) qui a mis en avant son ancrage local. Ce dernier a obtenu 35,57% des suffrages exprimés.

Aymeric Caron avait soutenu Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle. Il avait ensuite annoncé son ralliement à la Nupes avec son mouvement, la Révolution écologiste pour le vivant (REV), en mai.

Bruno Attal (Reconquête !, 14e circonscription du Rhône)

L'ancien policier doit rendre les armes. Bruno Attal, syndicaliste et candidat Reconquête ! aux élections législatives dans la 14e circonscription du Rhône, a obtenu 5,38% des voix au premier tour des législatives, selon le ministère de l'Intérieur. Il échoue donc à atteindre le second tour.

L'ancien policier, proche de figures d'extrême droite comme le polémiste Papacito et tenant de la théorie raciste du "grand remplacement", déclarait au Progrès se présenter "pour éviter la guerre civile". Il s'était fait connaître du grand public pour avoir défendu de manière virulente ses collègues accusés de violences sur Michel Zecler, un producteur de musique noir dont le passage à tabac avait été capté par des caméras de surveillance. Il était lui-même sous le coup de plusieurs enquêtes de l'IGPN, d'après Street Press. Le second tour verra s'opposer Idir Boumertit (Nupes, à 35,76ù) et Yves Blein (Ensemble !, à 25,47%).

Pierre Baudis (Ensemble !, 1re circonscription de Haute-Garonne)

Le petit-fils prolonge l'héritage familial. Pierre Baudis, fils et petit-fils de députés de la 1re circonscription de Haute-Garonne, est qualifié pour le second tour des élections législatives avec 28,05% des voix. Il se présentait sous l'étiquette de la majorité Ensemble ! à la place du député sortant, Pierre Cabaré, visé par une plainte pour harcèlement et agression sexuelle sur son ancienne suppléante.

C'est la première fois que l'ex-journaliste et entrepreneur de 33 ans tente sa chance aux élections, mais sa famille a la politique dans le sang. Il marche sur les traces de la dynastie familiale, d'abord avec son grand-père, Pierre Baudis, qui avait remporté cette élection en 1958 avant d'obtenir le fauteuil de maire de Toulouse en 1971. Puis de son père Dominique, lui aussi député de cette circonscription de 1998 à 2001. Il devra encore battre Hadrien Clouet, le candidat de la Nupes qui s'est placé en première position avec 39,79% des suffrages.

Jean-Luc Duret (Divers centre, 2e circonscription de la Meuse)

Son appel aura été (presque) entendu : Jean-Luc Duret, le candidat qui avait demandé aux électeurs de ne pas voter pour lui, est arrivé dernier lors du premier tour dans la 2e circonscription de la Meuse. Il a obtenu... une voix.

Le référent LREM du département s'était présenté face à la candidate de la majorité présidentielle, Anne Bois, à cause d'un imbroglio. D'abord convaincu qu'il serait investi, puis rejeté au profit d'un autre, finalement déclaré inéligible deux heures avant la clôture des dépôts, Jean-Luc Duret a déposé sa candidature cinq minutes avant l'heure limite pour garantir que la majorité serait représentée... avant d'apprendre que c'était déjà le cas. Le second tour verra s'affronter Anne Bois (Ensemble !, 19,17%) et la candidate RN Florence Goulet (32,68%) qui la devance largement.

Charles Consigny (Les Républicains, 4e circonscription des Yvelines)

Il n'emportera pas son goût du clash à l'Assemblée. Charles Consigny, avocat et chroniqueur de télévision, a obtenu 12,77% des suffrages exprimés dans la 4e circonscription des Yvelines en tant que candidat LR, selon le ministère de l'Intérieur. Il n'est donc pas qualifié pour le second tour.

Le fils du publicitaire Thierry Consigny, connu pour avoir participé à "On n'est pas couché" et aux "Grandes Gueules", s'était déjà engagé auprès de Christine Boutin. Il avait ensuite accompagné Valérie Pécresse lors de la campagne présidentielle. Le second tour dans cette circonscription opposera Marie Lebec (Ensemble !, 42,34%) et Céline Bourdon (Nupes, 24,93%).

Rodolphe Pires (Les Républicains, 1re circonscription du Tarn)

Il n'a pas su transformer l'essai. Le commentateur sportif Rodolphe Pires, candidat LR dans la 1re circonscription du Tarn, s'est placé en sixième position au premier tour des élections législatives avec 4,16% des suffrages exprimés, selon le ministère de l'Intérieur.

Le commentateur de 48 ans, qui a incarné le rugby sur Canal+ puis sur beIN Sports où il dirige la rédaction rugby, s'impliquait aux côtés des Républicains depuis plusieurs mois dans le département dont il est originaire. A La Dépêche, il disait vouloir défendre "une sensibilité de droite sans équivoque", dénonçant les "communautarismes". Dans la circonscription, ce sont Gérard Poujade (Nupes, 21,37%) et Frédéric Cabrolier (RN, 20,18%) qui s'affronteront au second tour. 

Laurent Baffie (Parti animaliste, 3e circonscription de Paris)

Les animaux qui ornaient ses affiches auront conquis les cœurs des électeurs, mais pas leurs votes. L'humoriste Laurent Baffie, candidat dans la 3e circonscription de Paris pour le Parti animaliste, a obtenu 2,18% des voix au premier tour des élections législatives. Le sniper, animateur et metteur en scène n'est donc pas qualifié pour le second tour.

Ce n'est pas une surprise pour l'humoriste, lucide dès le départ sur ses chances de victoire avec le Parti animaliste. "Si je peux les aider à faire au moins 3%, je serai déjà très content", a-t-il déclaré à La Voix du Nord en mai. "Je ne serai jamais un homme politique, mais j'ai envie d'aider ces gens-là qui défendent la cause animale, c'est très important. Je ne me serais jamais présenté pour une autre raison", avait-il expliqué à La Nouvelle République. Dans cette circonscription, le second tour opposera Léa Balage-El Mariky (Nupes), arrivée en tête avec 38,66%, et Stanilas Guerini (Ensemble !, 32,50%).

Francis Lalanne (France libre, 3e circonscription de Charente)

Nouvel échec politique pour Francis Lalanne. Le chanteur de 63 ans, figure de proue des mouvements des "gilets jaunes" puis anti-vaccins et candidat dans la 3e circonscription de Charente, n'a obtenu que 2,12% des suffrages exprimés selon le ministère de l'Intérieur.

L'artiste avait déjà été candidat en 2017, dans la 2e circonscription du Bas-Rhin, sous l'étiquette du Mouvement écologiste indépendant d'Antoine Waechter. Il a depuis multiplié les déclarations complotistes, appelant notamment l'armée à se soulever contre l'Etat durant la pandémie. Le second tour se fera sans lui, et verra s'affronter Caroline Colombier (RN, 23,05%) et Sylvie Mocoeur (Ensemble !, 20,43%).

Julien Lassalle (Résistons !, 4e circonscription des Pyrénées-Atlantiques)

Il espérait reprendre le flambeau de son frère. Julien Lassalle, frère de l'ex-député et candidat à l'élection présidentielle Jean Lassalle, n'a finalement obtenu que 20,27% des voix au premier tour des élections législatives dans la 4e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, selon le ministère de l'Intérieur. Il n'est donc pas qualifié pour le second tour.

Le candidat du mouvement Résistons !, berger à Lourdios-Ichère, avait déjà tenté sa chance lors des élections régionales de 2021. Il n'atteindra pas le second tour, qui verra s'opposer Annick Trounday (Ensemble !, 26,65%) et Inaki Echaniz (Nupes, 24,07%).

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