Législatives 2024 : Gérald Darmanin appelle les socialistes "à être raisonnables" et "à se séparer de La France insoumise"

Plus d'une semaine après le second tour de législatives, alors que la France n'a toujours pas de nouveau gouvernement, le ministre de l'Intérieur estime que le Parti socialiste a "une responsabilité" dans la "crise institutionnelle et politique" du moment. Invité de franceinfo lundi 15 juillet, Gérald Darmanin a appelé les socialistes à être "raisonnables" et à "se séparer de la France insoumise" et de son "programme délirant". 

Cette alliance du "déshonneur" avec La France insoumise et les écologistes, selon lui, empêche toute coalition avec le PS : "Quand les socialistes se sépareront de La France insoumise, je crois que nous pourrons travailler avec eux", estime Gérald Darmanin. "Il faut que les socialistes se séparent de la soumission qu'ils ont avec les Insoumis, qu'ils puissent mettre enfin une démarcation entre eux qui sont des hommes ou des femmes de gauche qui respectent la laïcité, qui ont une grande histoire politique de notre pays, qui sont des démocrates et des républicains que je respecte, et les gauchistes", a-t-il tranché.  

Gérald Darmanin estime avoir trop d'oppositions politiques avec La France insoumise et les écologistes au sein du Nouveau Front populaire, notamment sur la question de l'antisémitisme, de la laïcité, du nucléaire, et du soutien aux forces de l'ordre. "Personnellement, je ne participerai pas ni au gouvernement ni au Parlement à une coalition qui travaillerait avec le NFP", a-t-il affirmé. Il se "fiche" des alliances. "Je n'ai pas peur d'être dans l'opposition. Moi, ce qui m'intéresse, c'est d'être cohérent avec mes idées. Je ne pense pas qu'il faille gouverner avec le NFP ou une partie du NFP", explique-t-il. 

L'élection de Gabriel Attal à la tête des députés Renaissance saluée

Gérald Darmanin a félicité Gabriel Attal, élu président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, alors qu'il était le seul candidat.  "C'est à lui de montrer désormais quelle est la ligne politique que nous voulons mener", a-t-il souligné. Il invite le Premier ministre, maintenant à la tête des troupes macronistes "à trancher cette ligne de fond" qui sépare Renaissance et NFP. "Il serait bon désormais que nous parlions un peu des Français et pas de nous, un peu de l'intérêt général et pas des combinaisons", a-t-il lâché. 

Il a assuré ne pas être "intéressé par des postes à responsabilité", notamment la tête du parti Renaissance. Selon lui, le temps est venu "de réfléchir à ce qui n'a pas bien marché dans notre bilan" et de "notre autocritique". Après une défaite électorale, "il doit avoir une phase assez normale de silence, de réflexion, de voir ce qui n'a pas été pour pouvoir construire un projet pour la prochaine élection présidentielle", explique-t-il.