Législatives 2024 : "Le RN, c'est la cinquième colonne de Vladimir Poutine qui peut prendre le pouvoir dans notre pays", met en garde Raphaël Glucksmann
"Le RN, c'est la cinquième colonne de Vladimir Poutine qui peut prendre le pouvoir dans notre pays", met en garde Raphaël Glucksmann, jeudi 4 juillet sur France Inter. Selon l'eurodéputé de Place publique, permettre au RN d'obtenir une majorité absolue, c'est "avoir au pouvoir les amis, les laquais" du président russe.
"Le ministère des Affaires étrangères russe a appelé quasiment à voter pour le RN. Pourquoi ? Parce que depuis 10 ans le RN se met au service d'une tyrannie étrangère hostile à nos intérêts et nos principes", alerte Raphaël Glucksmann. Mercredi, la diplomatie russe a estimé que le "succès indéniable de l'opposition" en France lors du premier tour des législatives anticipées et lors des élections européennes était une réponse, notamment, au "diktat" de Washington et Bruxelles.
"Tout ceci doit nous conduire à faire barrage au Rassemblement national", estime Raphaël Glucksmann. S'il dit "entendre le déchirement" des électeurs qui ne se reconnaissent pas dans certaines "composantes de la gauche", il met en garde contre la tentation de ne pas faire barrage au RN.
"Rien n'est joué"
"En hiérarchisant les périls, je vous en conjure, quelle est la principale menace ? Une fois qu'on identifie la principale menace on vote contre elle et on utilise le bulletin de celui ou celle qui est face au RN, pas pour voter pour elle ou pour lui, mais pour voter contre le RN, pour retirer un député au Rassemblement national", ajoute Raphaël Glucksmann. "Ce n'est pas un vote indigne de voter contre", insiste-t-il, assurant que "nous sommes dans une morale de l'extrême urgence" qui "commande d'empêcher la victoire du RN ce dimanche" et "qui conduit à une union des contraires dans les urnes".
"La France est au bord d'une falaise et on ne sait pas si on va sauter du haut de la falaise."
Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place publiquesur France Inter
"Rien n'est joué", prévient l'eurodéputé, rappelant que "chaque mobilisation compte" pour barrer la route au RN. Raphaël Glucksmann dit vouloir "lancer un cri d'alarme", rappelant que "ce n'est pas parce qu'il y a eu des désistements républicains que les reports seront automatiques". "Je crois que la vague, la lame de fond, est encore extrêmement puissante", déplore-t-il, faisant part de son "inquiétude", de son "vertige" face à la situation. "Les choix qu'on va faire, ce dimanche, dans le secret de l'isoloir, sont des choix qui auront une importance historique immense", résume-t-il.
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