Législatives 2024 : Nicolas Sarkozy critique Eric Ciotti, qu'il qualifie de "supplétif" du Rassemblement national
L'ancien président Nicolas Sarkozy sort de sa réserve pour dénoncer "un déni de démocratie" au sein des Républicains. Eric Ciotti, dont l'exclusion à la présidence des Républicains a été invalidée par la justice, "aurait dû soumettre aux instances dirigeantes de son parti sa conviction de la nécessité d'une alliance avec le RN et proposer aux adhérents de se prononcer par vote électronique dans un court délai", estime l'ancien président de la République dans Le Journal du dimanche. "La question aurait alors été tranchée calmement et de façon incontestable", ajoute l'ancien patron de la droite.
Sur le fond, Nicolas Sarkozy juge cette alliance entre Les Républicains et le Rassemblement national "d'autant plus inopportune quand la droite républicaine est si faible car il s'agit alors d'une absorption".
"Etre le supplétif du RN n'est pas une ambition mais un constat de renoncement."
Nicolas Sarkozy, ancien président de la Républiquedans "Le Journal du dimanche"
Dans cet entretien, Nicolas Sarkozy critique également l'inexpérience de Jordan Bardella. "S'allier au Rassemblement national aujourd'hui consiste à se mettre dans les roues d'un jeune homme de 28 ans qui, s'il réussit, ne vous laissera pas la place, et s'il échoue, vous emportera avec lui", insiste-t-il. Jordan Bardella "n'a jamais été en situation de gérer quoi que ce soit" et "a moins de 30 ans", relève l'ancien chef de l'Etat.
"Peut-on conduire la France quand on est si jeune et sans expérience ? Chaque Français doit considérer cette réalité."
Nicolas Sarkozy, ancien président de la Républiquedans "Le Journal du dimanche"
L'ancien président n'est pas tendre non plus avec la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale qui représente "un risque majeur pour le pays comme pour le président". Avant de préciser : "Pour le pays, déjà fracturé, parce que cela peut le plonger dans un chaos dont il aura les plus grandes difficultés à sortir. Et pour le président, à qui il restait trois ans de mandat, et dont j'aurais préféré qu'il les utilisât pour accomplir ce que les Français souhaitent."
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