Législatives 2024 : "No pasarán", un rap contre l'extrême droite, dénoncé par Jordan Bardella et Marine Le Pen

"J'espère que le parquet va se saisir de cette abjection", a réagi la députée du Pas-de-Calais sur le réseau social X.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Marine Le Pen, le 30 juin 2024 à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), le soir du premier tour des élections législatives. (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

"Abjection", "toxique" : Marine Le Pen et Jordan Bardella ont dénoncé, mardi 2 juillet, sur leurs réseaux sociaux, No pasarán. Le morceau, ainsi que son clip, ont été mis en ligne par un collectif d'une dizaine de rappeurs, où figurent Fianso ou Akhenaton. Les fonds générés par les écoutes seront reversés à la Fondation Abbé-Pierre.

"Les fameuses 'punchlines incisives' : des appels au meurtre, de la misogynie violente, de l'antisémitisme crasse et du complotisme", a réagi Jordan Bardella, président du RN, au-dessus de captures d'écran des slogans de No pasarán. "L'univers mental de l'extrême gauche est de plus en plus toxique. Et les médias qui cautionnent ça ont perdu toute décence...", poursuit-il. "Le Nouveau front populaire. Ça donne envie, non ? J'espère que le parquet va se saisir de cette abjection", poste de son côté Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, au-dessus d'une capture d'autres formules ("Fuck le RN", "La France, c'est nous, pas ces bâtards").

"C'est la nouvelle version de 'La jeunesse emmerde le Front national'"

Réunis sous la houlette du producteur et compositeur Djamel Fezari, alias DJ Kore, et le directeur artistique Ramdane Touhami, les artistes, dont Seth Gueko, Zola ou encore Soso Maness, ont commencé à produire ce morceau au lendemain des élections européennes. "L'heure est grave. Lorsqu'on apprend que le premier parti des jeunes, c'est le RN, si on ne réagissait pas, ce serait une faute grave de notre part (...) c'est notre façon de tracter", a déclaré Ramdane Touhami à l'AFP à propos du single nommé en référence au slogan espagnol contre le régime du général Franco dans les années 1930.

"C'est la nouvelle version de 'La jeunesse emmerde le Front national'", punchline d'un morceau vieux de 40 ans, signé du groupe punk Bérurier noir, toujours scandé dans les manifestations contre l'extrême droite, veut croire Ramdane Touhami.

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