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Vidéo Instauration de la proportionnelle : François Bayrou appelle à un référendum "en même temps que les régionales" dès le mois de juin

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Article rédigé par franceinfo
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"Plus de 50% des citoyens ne sont pas représentés" à l'Assemblée nationale, argumente le président du MoDem.

Le Haut-commissaire au plan et président du MoDem François Bayrou a appelé dimanche 14 mars sur France Inter et franceinfo à l’organisation d’un référendum "en même temps que les régionales" donc dès le mois de juin "si elles ont lieu en juin" sur la question de l'instauration de la proportionnelle aux législatives.

"Tous ceux qui regardent notre système démocratique constatent qu'il y a un déséquilibre, qu'on a le sentiment que le pouvoir est toujours enfermé, qu'il prend ses décisions tout seul", estime François Bayrou pointant le fait qu'à l'Assemblée nationale "plus de 50% des citoyens ne sont pas représentés". "C'est un débat qui paraît loin des gens, mais la vérité, c'est qu'on est là, au cœur du cœur des raisons qui font qu'économiquement, ça ne va pas, que du point de vue sanitaire, ça ne va pas, que du point de vue de l'opinion publique, ça ne va pas."

On a le sentiment que les pouvoirs sont toujours isolés, seuls dans leur tour d'ivoire, qu'ils imposent des décisions qui ne ressemblent pas à ce que les citoyens souhaitent.

François Bayrou, Haut-commissaire au plan et président du MoDem

à franceinfo

Selon lui, seul le référendum peut permettre l'instauration de la proportionnelle. car les partis majoritaires au Parlement ne sont pas pour. "Le président du Sénat, Gérard Larcher, a pris position avec virulence contre", rappelle François Bayrou. " Ça fait rire parce que Gérard Larcher est, lui, élu comme sénateur à la proportionnelle depuis toujours, les trois quarts des sénateurs sont élus à la proportionnel", s'amuse-t-il.

"Les gilets jaunes en ont beaucoup parlé dans le cahier de doléances et ils ont dit très souvent qu'ils n'étaient pas représentés. Si on fait ce constat, alors on se tourne vers notre histoire et nos institutions. Et on dit aux Français: il va falloir que vous tranchiez", insiste-t-il.

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