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Présidentielle 2022 : 20 ans après le 21 avril 2002, Emmanuel Macron ne veut pas s'appuyer sur le symbole du "front républicain" face à Marine Le Pen

À la veille des 20 ans du 21 avril 2002, le président-candidat ne compte pas s'appuyer sur cette date-clé pour gagner le débat de l'entre-deux-tours.

Article rédigé par Julie Marie-Leconte
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron en meeting à Strasbourg, le 12 avril 2022. (ABDESSLAM MIRDASS / HANS LUCAS / AFP)

Le rendez-vous est attendu comme l'apogée de l'entre-deux-tours présidentiel : le débat entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, qui doit se tenir mercredi 20 avril, est particulièrement attendu par les Français, mais aussi par les deux candidats qui planchent sur leurs programmes. 

Hasard du calendrier, le lendemain de face-à-face considéré comme clé pour les observateurs, et qui est un remake de l'élection de 2017, nous serons le 21 avril. Vingt ans exactement après le "coup de tonnerre" du 21 avril 2002, quand, pour la première fois, l'extrême droite accédait au second tour de l'élection présidentielle, entre Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen. C'était l'époque où plus d'un million de personne défilaient pour dire "non" au Front national et que la classe politique se mobilisait au nom du "front républicain"

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"Rediabolisation" mais pas de "victimisation"

Mais tout cela, c'est du passé : ce n'est pas sur ce symbole que compte s'appuyer Emmanuel Macron, juge l'entourage du candidat. "2022 n'est pas 2002", précise-t-on, mettant en avant que c'est la troisième fois que l'extrême droite se qualifie à ce niveau politique. "Oui, il faut mettre en avant le péril que représente une Marine Le Pen au pouvoir", explique un cadre de la campagne, qui veut "dire quels sont les risques très concrets de son programme pour le quotidien des Français".

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Mais ce n'est pas à Emmanuel Macron de "surjouer la diabolisation" juge un ami. Les attaques, les coups bas, "bref, le gros rouge qui tâche", résume un allié, "il faut le faire faire par d'autres". Comprenez ses "porte-flingues", ses soutiens, comme Jean Castex sur France Inter mardi matin qui a mis en garde sur "les conséquences très graves pour notre vie quotidienne, pour l'économie, pour la souveraineté de la France si Marine Le Pen arrive en tête", ou encore les opposants d'hier. De nombreuses tribunes sont déjà parues. Le Président doit, lui, se concentrer sur le projet contre projet, plaide son entourage, pour "ne pas offrir à Marine Le Pen le rôle trop facile de victime". Exactement la stratégie qui lui est recommandée lors du débat de mercredi soir.

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