Crash AH5017 : "Forte probabilité d'identifier" les victimes
Les gendarmes de l’unité d'identification des victimes étaient partis le 25 juillet, au lendemain du crash du vol d'Air Algérie, qui a fait 118 morts dont 54 français. Ils sont rentrés ce mardi. Sur place, ils étaient chargés de collecter des éléments pour comprendre ce crash. Mais aussi de retrouver des restes humains pour tenter de rendre une dépouille aux familles. Leur mission est maintenant terminée mais l'intervention a été très difficile.
"Nous n'avons trouvé aucun fauteuil d'avion, aucune valise, aucun sac. Tout a été pulvérisé. Et les passagers ont subi le même sort" (Colonel Patrick Touron, qui a participé aux opérations)
L’avion s’est écrasé dans une zone désertique, qui, d’une certaine manière, n’existe pas. Sur les cartes, on voit que c’est une zone sans aucune piste d’accès. Les gendarmes expliquent qu’il a fallu "trois jours pour disposer de moyens frigorifiques ", acheminés par la force Serval alors qu’il faisait plus de 50 degrés.
Les experts de la gendarmerie ont tout de même réussi à conditionner "1.062 échantillons biologiques ". Comme on le savait déjà, le choc avait été si fort que les médecins légistes n’ont pas pu relever de corps. Ce qu’on a appris ce mercredi c’est qu’ils n’ont même pas retrouvé de dents entières, sur lesquelles les dentistes auraient pu travailler. Aucune identification ne pourra se faire grâce aux empreintes digitales non plus.
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L’identification sera possible en plusieurs mois
Tout va reposer sur l’ADN. A Rosny-sous-Bois en région parisienne, la police scientifique de l’IRCGN, une vingtaine de gendarmes continuent à travailler en lien avec les familles pour recueillir les éléments de comparaison. Les scientifiques de l’Institut de recherche criminelle estiment qu’ils ont de bonnes chances de pouvoir identifier tous les prélèvements. "Scientifiquement, nous avons une forte probabilité d'identifier toutes les personnes ", a assuré le colonel Patrick Touron. Cela prendra "au moins trois à quatre mois d’analyse ".
Pour l’instant les prélèvements sont entre les mains des autorités maliennes. Ils pourraient être transférés rapidement en France en vertu d'une "convention d'entraide judiciaire entre le Mali et la France ", a-t-il ajouté.
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