Allemagne : Volkswagen va fermer trois usines, une décision historique
Depuis quelques semaines à Osnabrück (Allemagne), Markus Bensmann guette la moindre information sur l’avenir de son employeur, Volkswagen. "Dans les médias, tout le monde en parle et dans l’usine, on se demande ce qui va nous arriver", confie-t-il. Lui est entré à l’usine il y a 27 ans comme électricien. En 2010, son site a été racheté par Volkswagen, alors le premier constructeur d’Europe, symbole de la bonne santé de l’industrie allemande. "À l’époque, il s’agissait d’emplois sûrs et bien payés", dit-il.
Une économie allemande qui patine
Le premier coup de massue est tombé durant l’été 2024, lors d’une assemblée générale du groupe, qui a annoncé ne plus parvenir à vendre ses véhicules, concurrencé par les marques chinoises. Trois usines en Allemagne vont fermer. L’accord d’entreprise qui proscrivait tout licenciement a été abrogé. Les 300 000 salariés de Volkswagen employés en Allemagne craignent désormais le pire.
Les syndicats du groupe se disent prêts à engager le bras de fer. "S’ils persistent à vouloir licencier, nous descendrons dans les rues", assure Stephan Soldanski, du syndicat IG Metall. Volkswagen est aujourd’hui le symptôme d’une économie allemande qui patine. En 2023, le PIB de l’Allemagne a même reculé de 0,3 %, un fait rare. Outre la baisse de la consommation, les prix de l’énergie plombent également l’économie.
Regardez l’intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.
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