Crise climatique, alimentation, guerre en Ukraine... Attendu à l'ONU, Emmanuel Macron se pose en rassembleur face aux divisions internationales
Plus de 150 chefs d'État se rassemblent à New York, aux États-Unis, pour la 77e Assemblée générale des Nations Unies. Emmanuel Macron doit prendre la parole, ce mardi 20 septembre.
Quels thèmes va aborder Emmanuel Macron dans son discours devant les Nations unies ? Et avec quel ton ? Les regards convergent vers New York, où s’ouvre, mardi 20 septembre, la 77e Assemblée générale des Nations unies (ONU), le plus grand événement diplomatique annuel. Plus de 150 chefs d’État du monde entier doivent prendre la parole, dans un contexte de grande tension mondiale marqué par la guerre en Ukraine.
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C’est la première fois que l’Assemblée générale de l'ONU se réunit à nouveau en présentiel depuis le début de la pandémie de Covid-19. Elle doit durer jusqu’au samedi 24 septembre. Emmanuel Macron, lui, est sur place pour 48 heures d’échanges diplomatiques. Cela a débuté dès lundi soir avec un dîner en compagnie d’Antonio Guterres, le Secrétaire général des Nations unies. Le président de la République s’exprimera à la tribune mardi 20 septembre vers 20h, heure Française.
Un discours qui se veut mobilisateur
Dans ce contexte international inédit, les défis sont nombreux. Défi climatique, d’abord, alors que l’été a été mondialement marqué par la sécheresse, les incendies, les tempêtes et que le Pakistan fait face à des inondations catastrophiques. L’enjeu pour Emmanuel Macron est de préparer la COP27 qui aura lieu en novembre en Égypte. "Nous sommes reconnus comme ayant un rôle moteur, pays hôte des Accords de Paris, nous avons créé les One Planet Summit", se vante l’Elysée, qui plaide pour un agenda climatique mondial.
En 2021, Emmanuel Macron n'avait pas assisté à cette Assemblée générale des Nations unies en pleine crise des sous-marins australiens. Cette fois, le programme est très chargé : sécurité alimentaire, accord sur le nucléaire iranien, fonds mondial pour la lutte contre le Sida. Et, bien sûr, au centre des débats : le conflit entre Kiev et Moscou. La France appelle à amplifier le soutien à l’Ukraine, pour faire pression sur la Russie, mais une large coopération internationale est particulièrement difficile, puisque cette guerre est menée par un État membre permanent du conseil de sécurité des Nations Unies.
Un énorme risque de fragmentation mondiale
La guerre en Ukraine a révélé de nouveaux rapports de force. En clair, il y a là l’idée d’une opposition de l’Ouest contre le reste du monde. D’un côté les Occidentaux et leurs alliés, avec en première ligne les États-Unis. De l’autre, la Russie et la Chine. La volonté d’Emmanuel Macron est d’engager le dialogue avec les pays qui ont plutôt choisi la neutralité et ne voient dans la guerre en Ukraine qu’un conflit régional, tels des pays d’Asie, comme l’Inde, et d’Afrique, comme l’Afrique du Sud.
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"Il ne s’agit pas de leur demander de choisir leur camp mais de s’assurer que la guerre ne coûte pas aux pays les plus vulnérables", précise l’Élysée. Limiter les conséquences diplomatiques, alimentaires, énergétiques alors que le Chinois Xi Jinping et Vladimir Poutine, le président russe, sont les deux grands absents de ce rendez-vous diplomatique. Ambiance lourde donc. Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, s’exprimera, lui, mercredi, à distance en vidéo.
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