Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du mercredi 17 mai
L'annonce a été faite par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, mercredi 17 mai. Signé en juillet dernier entre les Nations unies, l'Ukraine, la Russie et la Turquie, l'accord céréalier en mer Noire est prolongé de deux mois. Il a permis d'exporter ces dix derniers mois plus de 30 millions de tonnes de céréales ukrainiennes. Franceinfo fait le point sur les principales informations de cette nouvelle journée de conflit.
L'accord céréalier en mer Noire prolongé de deux mois
L'accord sur l'exportation via la mer Noire des céréales ukrainiennes, crucial pour l'approvisionnement alimentaire mondial, a été prolongé mercredi de deux mois, a annoncé le président turc Recep Tayyip Erdogan. Cet accord, qui concerne l'Ukraine et la Russie, conclu en juillet 2022 et qui arrivait à expiration jeudi soir. "
Nous sommes reconnaissants envers nos partenaires, l'ONU et la Turquie, pour leurs efforts pour renforcer la sécurité alimentaire mondiale", a réagi dans la foulée le vice-Premier ministre pour la Restauration de l'Ukraine, Oleksandre Koubrakov, qui suit le dossier. La Maison Blanche a également salué l'extension de l'accord, tout en souhaitant une solution plus "durable".
Un système de défense antiaérienne Patriot endommagé
Un système ultrasophistiqué de défense antiaérienne Patriot fourni par les Etats-Unis à l'Ukraine a été endommagé, mais reste opérationnel, a déclaré, mercredi, un haut responsable américain de la défense. L'évaluation des dommages provoqués par un projectile non identifié tombé à proximité se poursuivait, selon la même source.
La veille, l'armée russe avait assuré avoir détruit un système de défense Patriot à la suite d'une "frappe de haute précision" effectuée "par un missile hypersonique Kinjal". Kiev avait nié ces affirmations russes, assurant avoir intercepté tous les missiles lancés par la Russie sur son territoire dans la nuit de lundi à mardi.
Le G7 et l'Europe signent à leur tour un registre des dommages de guerre
Les Etats-Unis, le Japon, le Canada et la quasi-totalité des pays européens, dont la France, ont signé un registre de dommages de guerre depuis l'invasion de la Russie en Ukraine. Lancé mardi à l'occasion su sommet du Conseil de l'Europe en Islande, ce recensement se veut un premier pas en vue des demandes de réparations adressées à Moscou pour les milliers de victimes et les milliards d'euros de destructions.
L'initiative vise à montrer que le dossier de la "justice pour l'Ukraine" avance, quand la perspective d'un possible tribunal spécial pour les crimes de guerre commis lors de l'invasion reste lointaine.
Londres et Berlin remettent l'éventuelle livraison d'avions de combat dans les mains de Washington
Les ministres de la Défense britannique et allemand ont estimé mercredi à Berlin qu'il revenait "à la Maison Blanche" de décider d'une éventuelle livraison à Kiev d'avions de combat F-16. "Nous n'avons pas de F-16 et nous n'allons pas livrer d'[avions] Typhoon mais nous pouvons évidemment contribuer à la formation et au soutien, dans les limites du fait que nous n'avons pas de pilotes de F-16", a expliqué le ministre britannique Ben Wallace lors d'une conférence de presse commune.
La proposition de création d'une coalition internationale en ce sens a été formulée mardi par Downing Street à l'issue d'une rencontre entre le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, et son homologue néerlandais Mark Rutte. Volodymyr Zelensky demande depuis des mois à ses alliés occidentaux de lui fournir des avions qui permettraient à l'armée ukrainienne de frapper en profondeur les troupes russes.
L'Ukraine affirme avoir repris du terrain près de Bakhmout
Sur le champ de bataille, Kiev a affirmé continuer de progresser face aux Russes près de Bakhmout en avançant de 500 mètres dans certaines zones mercredi. Ces derniers jours, les forces ukrainiennes assurent avoir repris 20 km2 dans la banlieue nord et sud de la ville. Les troupes russes assurent cependant qu'elles continuent d'avancer.
Cette offensive ukrainienne locale ne semble pas être la grande attaque promise par Kiev depuis des mois, Volodymyr Zelensky estimant encore récemment que son armée avait "besoin de plus de temps".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.