Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du 31 mars
Les forces russes ont de nouveau promis un cessez-le-feu pour évacuer des civils vendredi.
L'armée russe a quitté le site nucléaire de Tchernobyl, Moscou exige un paiement en roubles pour continuer à fournir du gaz aux Occidentaux et la situation humanitaire à Marioupol est toujours critique... Franceinfo récapitule les principales informations du jour dans le conflit entre l'Ukraine et la Russie.
Les forces russes ont quitté le site nucléaire de Tchernobyl avec des otages, selon Kiev
Le site nucléaire de Tchernobyl, dans le nord de l'Ukraine, n'est plus occupé par l'armée russe. Le retrait entamé en fin d'après-midi jeudi, a pris fin vers 22 heures, heure française, a annoncé l'agence nucléaire ukrainienne, Energoatom, sur son compte Facebook (en ukrainien). Mais les troupes russes sont reparties avec des otages. Selon l'agence ukrainienne, ces otages sont "des membres de la Garde nationale qu'ils retenaient (...) depuis le 24 février", a déclaré sur Telegram l'agence d'Etat ukrainienne, citant des employés. Les forces russes avaient pris le contrôle du site de Tchernobyl au premier jour de leur invasion de l'Ukraine.
La Russie ne livrera pas de gaz aux Occidentaux qui refusent de payer en roubles
Vladimir Poutine ne transigera pas. Le président russe a réaffirmé qu'il ne livrera pas de gaz aux Occidentaux qui refusent de payer en roubles. Une exigence qu'il appliquera dès vendredi. En conséquence, l'Allemagne et la France se "préparent" à un potentiel arrêt des importations de gaz russe.
"Il peut y avoir une situation dans laquelle" vendredi "il n'y aura plus de gaz russe", et "c'est à nous de préparer ces scénarios", a déclaré le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, lors d'une conférence de presse avec son homologue allemand, Robert Habeck.
Une incertitude qui a fait plonger les marchés boursiers en fin de journée, surtout en Europe, où l'activité économique est largement dépendante de cette source d'énergie. La place de Paris a terminé en net repli (-1,21%), tout comme Francfort (-1,31%) et Milan (-1,10%). C'est le plus fort recul sur le trimestre, excepté pour Londres, depuis l'arrivée du Covid-19 début 2020.
Le cessez-le-feu à Marioupol pas respecté par l'armée russe
"Bien sûr que ça tire encore", témoigne une habitante de Marioupol (vidéo ci-dessous), grande ville portuaire du sud-est de l'Ukraine dévastée par l'armée russe. Pourtant, Moscou avait promis un cessez-le-feu jeudi matin pour évacuer des civils. Mais le bruit sourd des bombardements ne s'est jamais arrêté, selon les reporters de France 2 présents sur place.
Les civils devaient arriver dans la ville de Zaporijia, où se trouvent des hôpitaux, dont un militaire. Si plusieurs centaines de voitures sont arrivées à destination, les bus qui ont été mis à disposition des habitants de Marioupol pour fuir sont restés bloqués à 80 km de la ville, révèle notre envoyée spéciale en Ukraine. Jeudi en fin de journée, Moscou a de nouveau annoncé qu'un couloir humanitaire serait ouvert vendredi à 10 heures (9 heures en France).
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